L’hydrocéphalie est une pathologie caractérisée par une accumulation excessive de liquide céphalorachidien (LCR) dans les ventricules cérébraux pouvant atteindre 2 à 4 litres, ce qui entraîne une augmentation de la pression intracrânienne et des dommages cérébraux si elle n’est pas traitée correctement.

Plus le liquide est abondant, plus le cerveau est tassé et moins bon est le pronostic ; le crâne devient énorme et tendu.

L’accouchement d’un bébé atteint d’hydrocéphalie pose un problème de DFP, rendant l’accouchement par voie basse à risque et nécessite souvent une planification préalable avec une équipe médicale spécialisée.

1. Diagnostic :

Idéalement, l’hydrocéphalie est diagnostiquée avant la naissance grâce à des échographies prénatales.

Une fois le diagnostic d’hydrocéphalie établi avant la naissance, la prise en charge du bébé est planifiée dès sa naissance. Cela peut inclure la préparation d’une équipe médicale spécialisée, la planification de l’accouchement pour garantir la sécurité du bébé, et la mise en place d’un plan de traitement postnatale, qui peut inclure une intervention chirurgicale pour drainer l’excès de LCR du cerveau du bébé.

2. Accouchement :

L’hydrocéphalie est une grande cause de DFP qui menace de RU si elle est négligée :

– Accouchement par le siège : risque de la rétention de la tête dernière.

Quand l’hydrocéphalie est jugée létale ⇒ manœuvre de Van Huevel-Tarnier : incision des téguments, puis des méninges de la région cervico-occipitale du fœtus, destinée à évacuer le LCR et à obtenir la réduction de volume de la tête pour permettre l’accouchement de la tête dernière.

– Accouchement céphalique : si les hydrocéphalies mineures sont compatibles avec un accouchement eutocique, dans les formes moyennes et majeures la tête ne s’engage pas.

En cas d’hydrocéphalie létale ⇒ céphalocentèse : perforation du crâne au niveau de la fontanelle à l’aide d’un trocart pour réduire son volume (mais ne pas trop vider !).

3. Risques fœto-maternels :

– Quand l’hydrocéphalie est majeure : l’enfant est condamné.

– Quand elle est mineure : préférer une césarienne en accord avec le neurochirurgien.

Préparation pour la chirurgie : si une intervention chirurgicale est nécessaire immédiatement après la naissance, il est essentiel de s’assurer que l’équipe chirurgicale est prête et que l’enfant est préparé pour la chirurgie dès que possible.

– La mère risque la RU par DFP ou lors de la manœuvre de VHT.

4. Soins immédiats :

Après la naissance, le bébé sera évalué pour déterminer la gravité de l’hydrocéphalie et ses éventuelles complications.

Le traitement immédiat peut inclure la mise en place d’un shunt ventriculo-péritonéal, un dispositif qui permet de drainer l’excès de LCR du cerveau vers l’abdomen, ou d’autres interventions chirurgicales si nécessaire.

5. Suivi médical :

Les bébés atteints d’hydrocéphalie nécessitent généralement un suivi médical régulier tout au long de leur vie pour surveiller l’évolution de la condition, ajuster les traitements si nécessaire et gérer les éventuelles complications.

6. Soutien aux parents :

Les parents d’un enfant atteint d’hydrocéphalie peuvent bénéficier d’un soutien psychologique et émotionnel pour faire face aux défis que cette condition peut entraîner.

Les groupes de soutien et les professionnels de la santé peuvent jouer un rôle important dans l’accompagnement des familles.

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