Madame T… , 23 ans, a des pertes malodorantes depuis plusieurs jours. Depuis 2 jours, elle se plaint d’une fièvre associée à de vagues douleurs abdominales.
A l’examen, vous retrouvez une exacerbation douloureuse lors de la mobilisation du col utérin et une douleur diffuse à la palpation abdominale.
Cette jeune femme est sous contraception orale, n’a jamais été enceinte et n’a jamais eu de problème de santé.
Quelle est votre attitude immédiate ?
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Hospitalisation en urgence pour suspicion de salpingite aiguë chez une nullipare.
Madame F…, âgée de 26 ans, se plaint de pertes vaginales blanches et inodores.
Elle ne ressent pas de prurit ni de fièvre.
L’examen gynécologique montre des parois vaginales et un col rosés sans inflammation, ni douleur à la palpation.
Sa vie sexuelle et affective est harmonieuse avec son jeune époux.
Elle a présenté, il y a 4 et 2 ans, une mycose vaginale.
Que pensez-vous de l’opportunité d’un prélèvement mycologique de contrôle ?
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Il s’agit le plus vraisemblablement d’une leucorrhée physiologique et aucun prélèvement ni traitement n’est requis dans l’immédiat.
Vous lui demandez simplement de revenir à votre consultation si les pertes ne s’amendaient pas ou si des symptômes nouveaux apparaissaient.
Madame V…, âgée de 35 ans, a des leucorrhées abondantes et purulentes avec une gêne fonctionnelle importante, apparues il y a 2 jours.
A l’examen, le col est inflammatoire et une goutte de sécrétion apparaît lorsque vous pressez doucement le col entre les valves du spéculum.
Elle vous assure n’avoir pas eu de rapports sexuels depuis bientôt deux mois et incrimine le traitement antibiotique qu’elle a reçu voici 10 jours pour une angine.
Le diagnostic de mycose vaginale post-antibiothérapie à large spectre vous convient-il ?
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Non ! Cette symptomatologie clinique évoque avant tout une gonococcie.
Mademoiselle F…, étudiante de 19 ans, souhaite un renouvellement de sa contraception. En vous renseignant sur son état général, elle vous confie ressentir depuis peu des dyspareunies inhabituelles.
Elle a débuté sa vie sexuelle il y a 1 an et change relativement fréquemment de partenaire.
A l’examen, les parois vaginales, le col et la vulve vous apparaissent normaux.
Vous ne remarquez qu’un très léger écoulement méatique mais la patiente vous dit avoir envie d’uriner.
Relève-t-elle d’un abord plus psychothérapique à la recherche d’une problématique affective actuelle ?
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Il convient avant tout de rechercher une infection génitale à Chlamydia dont la dyspareunie et l’écoulement méatique sont évocateurs. D’autant plus que l’envie d’uriner peut traduire une infection urétrale à Chlamydia.
Madame L…, 28 ans, se plaint de prurit vulvaire et de leucorrhées abondantes, verdâtres et malodorantes.
A l’examen, la muqueuse vaginale est très inflammatoire.
L’examen direct extemporané peut-il être contributif ?
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Le tableau clinique évoque fortement une infection à Trichomonas pour laquelle, en effet, l’examen direct des sécrétions vaginales peut être très contributif puisqu’il montrera le parasite flagellé et mobile dans le champ du microscope.
Vous avez réalisé chez Madame F…, âgée de 33 ans, un examen extemporané direct des sécrétions vaginales car elle a des leucorrhées minimes mais prurigineuses depuis un rapport sexuel sans protection avec un nouveau partenaire.
Vous objectivez la présence de germes Gram négatif intracellulaires, isolés et non groupés par paires.
Le diagnostic de Chlamydiose répond-il à une corrélation entre la clinique et les résultats de l’examen direct ?
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Non car les Chlamydia sont effectivement des germes Gram négatif intracellulaires mais non visibles en microscopie optique. Une chlamydiose ne peut être exclue chez cette patiente et il convient de lui administrer un traitement à titre systématique.
Madame C…, 42 ans, a présenté il y a 1 mois une vaginite peu symptomatique dont l’origine était une infection à Chlamydia, objectivée par la positivité des tests immuno-enzymatiques. Elle a suivi scrupuleusement un traitement par tétracycline pendant 14 jours à la posologie de 2 g/j et s’en était trouvée améliorée.
Elle n’a pas eu de rapports sexuels depuis le début du traitement mais, depuis une semaine, une leucorrhée est réapparue.
Que pouvez-vous évoquer ?
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Il n’existe pas de résistance de Chlamydia aux cyclines et la patiente a bien suivi son traitement. La cause la plus probable de la persistance des symptômes est l’existence d’une co-infection ou d’une infection secondaire à des modifications de la flore. Il importe donc de réaliser un prélèvement bactériologique au laboratoire à la recherche notamment de gonocoque, de Candida ou de Trichomonas.