Elle consiste en un retournement de l’utérus en doigt de gant avec invagination plus ou moins complète permettant de distinguer plusieurs degrés en fonction du franchissement ou non de l’orifice cervical.

Hormis les exceptionnelles inversions spontanées favorisées par la présence de myomes sous-muqueux ou la rapidité de l’accouchement surtout en position debout, il faut bien reconnaître que la cause essentielle de l’inversion est iatrogène : traction intempestive sur le cordon ou malaxage du fond utérin.

Sa réalisation nécessite cependant une inertie très importante et une adhérence marquée du placenta.

Nous n’envisagerons brièvement que l’expression clinique pendant la période de délivrance et l’on peut d’emblée distinguer deux situations :

 – l’inversion extériorisée à la vulve ou le diagnostic est facile par la simple inspection montrant une masse rougeâtre ou de couleur chamois.

– l’apparition d’un état de choc trop rapidement rattaché à une hémorragie, insuffisamment abondante pour l’intensité du choc.

La déformation utérine est caractéristique : le fond est soit déprimé en « cul de fiole », soit difficilement palpable.

Le TV retrouve la masse fundique à travers le col à un niveau variable.

Le diagnostic différentiel se porte essentiellement avec l’accouchement d’un myome pédiculé à travers le col.

Le traitement est simple : réduction immédiate S/AG par taxis et, après avoir éventuellement effectué une délivrance artificielle) on assure une bonne rétraction utérine suivant les procédés déjà décrits.

Il faut rappeler que l’inversion n’est pas rare au cours d’une césarienne abdominale lorsque l’on cherche à extraire rapidement le placenta (l’inversion se fait à travers l’hystérotomie). Le diagnostic est facile et le traitement aisé.

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