Maladie virale due à l’Herpes simplex, fréquence élevée, risque important au cours de la grossesse (herpès néonatal).

1. Diagnostic clinique :

1) Primo-infection herpétique :

Elle touche avec prédilection un adulte jeune.

Femme et homme sont touchés, l’incubation varie de 2 à 60 jours avec une moyenne de 6 jours.

a) Chez la femme :

Vulvite aigue érosive : sur un fond érythémateux œdémateux et inflammatoire se développent de multiples vésicules, qui vont se rompre laissant place à des érosions.

– Siège : grandes lèvres, face interne des petites lèvres.

– Signes fonctionnels : intenses, douleurs, brûlures et gène à la miction.

– Adénopathies : inguinales, bilatérales, complètent ce tableau.

– Evolution : disparition des lésions en 3 à 4 semaines.

b) Chez l’homme :

Le tableau clinique est celui d’une balanite aigüe vésiculeuse puis érosive, moins douloureux et moins sensible que chez la femme. La cicatrisation est plus rapidement obtenue.

2) Herpès génital récurrent :

Après la primo-infection, le virus migre jusqu’au ganglion correspondant, il y reste latent mais il est susceptible de se réactiver.

– Facteur déclenchant : rapport sexuel, menstruations, stress…

– Prodromes : sensation de brûlure, de cuisson ou un prurit.

– Puis apparaît une éruption faite d’un érythème rapidement recouvert de plusieurs vésicules regroupées en bouquets ; ces vésicules vont se rompre laissant place à des érosions qui s’assèchent et disparaissent sans laisser de cicatrices.

2. Diagnostic paraclinique :

Il est nécessaire dans les formes atypiques ou compliquées, chez la femme enceinte, le nouveau-né et l’immunodéprimé.

On peut mettre en évidence l’herpès simplex virus après culture sur milieu cellulaire (méthode de référence), PCR (HSV1, HSV2), cytodiagnostic (qui met en évidence des cellules ballonisées, ce qui confirme le diagnostic d’une infection par un virus du groupe HSV).

3. Traitement :

1) Traitement symptomatique :

Eviter la surinfection, assécher les lésions, 

– Par voie locale : antiseptiques en solution aqueuse (on ne donne jamais de produits alcoolisés sur les muqueuses et les érosions, jamais de pommade car elle macère et jamais de dermocorticoïde).

– Par voie générale : antalgiques en cas de douleurs.

2) Traitement antiviral :

Aciclovir (cp à 200 mg, 1 cp 5 x/j, pendant 10 jours), nouveaux antiviraux (Valcyclovir, Fanacyclovir).

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