La torsion annexielle aiguë ou subaiguë provoque une ischémie veineuse puis artérielle, qui peut conduire à l’infarctus annexiel.
Le diagnostic est celui d’une masse annexielle hyperalgique : il doit donc être conclu par la cœlioscopie, qui peut également assurer le traitement.
La torsion peut habituellement être traitée par détorsion, même si l’annexe est fortement œdématiée et ischémique.
Le geste, réalisé du bout de deux pinces maniées comme des baguettes chinoises, est très simple si on a pris soin de repérer le sens de torsion.
L’observation de l’annexe, sous aspersion de sérum chaud, vérifie la récupération vasculaire et donne une idée de l’étiologie, qui fera l’objet d’un traitement spécifique s’il s’agit d’un kyste organique, d’une simple fenestration (avec biopsie), s’il s’agit d’un kyste qu’on pense fonctionnel.
La prévention des récidives par plicature du ligament utéro-ovarien peut être envisagée, bien que le traitement du kyste fréquemment causal soit souvent suffisant.
L’infarcissement complet de la trompe justifie une annexectomie d’autant plus aisée qu’elle ne nécessite parfois aucune hémostase : l’annexe tombe seule.
Dans le doute sur les possibilités de récupération, chez la femme jeune, une détorsion initiale est licite ; on garde cependant en mémoire les cas exceptionnels d’emboles ou de troubles de coagulation après détorsion annexielle.