1. Définition :
L’engorgement mammaire est souvent contemporain de la montée laiteuse par inadéquation entre production et éjection du lait ; il peut aussi se manifester tout au long de l’allaitement, favorisé par une mauvaise conduite de celui-ci.
Il correspond à une congestion mammaire.
Il est à l’origine de complications septiques, si négligé ++.
2. Signes cliniques :
Le diagnostic est clinique :
– les seins sont durs, tendus, très douloureux,
– parfois on note une petite fièvre (jusqu’à 38 °C),
– il n’y a pas de placard rouge sur le sein ; le lait projeté sur un coton ne laisse pas de trace : il ne contient pas de pus (signe de Budin -).
3. Traitement :
Le traitement est symptomatique :
– favoriser l’expression du lait (désengorgement) par :
. la vidange manuelle ou avec tire-lait (manuel ou électrique),
. massages mammaires avec des topiques locaux (huile d’amande douce, lanoline),
. douches chaudes sur les seins,
. l’administration d’ocytocine (Syntocinon ® 2 UI en IM, 2 fois par jour, 20 minutes avant la tétée du matin et du soir), est ponctuellement possible pour faciliter l’éjection du lait,
– parfois il faut avoir recours à des “bouts de seins”,
– traitement antalgique : anti-œdémateux, cataplasmes locaux (antiphlogistine),
– correction de la technique d’allaitement au plus vite.
Il faut rassurer la femme, et bien sûr, maintenir les tétées.
L’engorgement doit régresser en 24 à 48 heures.