On a, dans le passé, usé et abusé de résections ovariennes partielles. Ces opérations, effectuées pour dystrophie macropolykystique des ovaires, sont source de récidive, de séquelles adhérentielles massives pour la patiente et de …revenu illicite pour le chirurgien.
La résection ovarienne partielle a deux indications précises (mais rarissimes pour diverses raisons) : le traitement chirurgical de la dystrophie ovarienne micropolykystique et celui de la grossesse ovarienne.
1. Dystrophie ovarienne micropolykystique (SOPK) :
La résection cunéiforme dans le cadre des ovaires micropolykystiques devait emporter environ un tiers de l’ovaire, sous la forme d’un “quartier d’orange” pris au bistouri froid au bord antimésial de l’ovaire, sans s’approcher trop des vaisseaux du mésosalpinx.
L’objectif est la réduction stromale.
Après ce geste, l’hémostase punctiforme par coagulation est suivie ou non d’une suture.
L’ensemble était effectué par cœlioscopie ou plus rarement par laparotomie.
Actuellement, cette résection ovarienne est remplacée par des destructions corticales localisées, par des impacts de laser CO2 ou YAG ou des points de coagulation monopolaire (drilling ovarien) : 10 à 20 points d’attaque de 1 à 2 mm de diamètre sur une profondeur analogue transforment l’ovaire en une sorte de “peau de léopard”.
2. Grossesse ovarienne :
La technique de la résection d’une grossesse ovarienne est totalement superposable à celle de la résection cunéiforme, hormis son contexte d’urgence et de toilette péritonéale pour l’hémopéritoine associé.