L’imagerie par résonance magnétique (IRM) avec injection de produit de contraste a démontré sa très grande sensibilité dans la détection du cancer du sein.
♦ La séméiologie des carcinomes repose sur la prise de contraste ; le cancer se caractérise par une image à contours spiculés avec une prise de contraste initiale rapide et une décroissance rapide du signal.
♦ Pour les lésions bénignes, c’est l’inverse : elles sont à contours lisses et la prise de contraste est tardive et la décroissance lente. L’absence de prise de contraste (sauf vasculaire) signifie l’absence de carcinome invasif de plus de 3 mm. Une prise de contraste lente est progressive est évocatrice de bénignité.
Indications :
L’IRM peut être utilisée pour :
– dépister un cancer du sein chez les femmes jeunes à haut risque de cancer du sein, comme celles porteuses de BCRA1 et BCRA2,
– explorer des anomalies cliniques sans traduction mammographique ou échographique,
– faire le bilan d’extension locorégional d’un cancer du sein,
– diagnostiquer des récidives chez des femmes opérées et irradiées.
En ce qui concerne le bilan d’extension d’un cancer du sein, le recours à l’IRM ne doit pas être systématique mais réservé aux cas suivants :
– discordance entre la clinique, la mammographie et l’échographie si cela doit entraîner une modification de la thérapeutique,
– choix thérapeutiques difficiles (traitement conservateur ou non ; traitement de chimiothérapie néoadjuvante),
– femme de moins de 40 ans,
– femme à risque génétique.
Il n’est pas recommande de faire une IRM pour rechercher une lésion du sein du côté opposé non vu à la mammographie.
Il n’est pas demontré que la réalisation de l’IRM, même dans ces cas, améliore le pronostic par une baisse des récidives locales et/ou de la mortalité.