1. Cancer intra-épithélial ou in situ :
Né au niveau de la jonction, il respecte la membrane basale.
Cliniquement asymptomatique, son diagnostic est fait :
– sur la pièce de conisation lors du traitement d’une dysplasie sévère,
– soit orienté par les frottis qui ne permettent pas d’affirmer l’absence d’invasion et conduisent à la biopsie.
La colposcopie montre un aspect évocateur : mosaïque irrégulière, surélevée, légèrement ponctuée de rouge, aspect de tâche blanchâtre (leucoplasie).
Elle guide la biopsie au niveau de la zone de jonction et au centre de la lésion, et montre : des anomalies cellulaires, mitoses nombreuses, anomalies cytonucléaires, anomalies architecturales, désorganisation complète de l’épithélium, mais MEMBRANE BASALE INTACTE.
On élimine les cervicites, ectropions, dysplasies légères ou moyennes.
2. Cancer endocervical :
Le diagnostic est souvent plus tardif :
– métrorragies provoquées,
– col induré déformé en barillet.
Le diagnostic repose sur :
– la présence de cellules suspectes aux frottis,
– l’hystérographie effectuée avec une canule courte qui montre une lacune intracervicale (cavité cervicale déformée et irrégulière),
– et surtout le curetage biopsique de l’endocol.
3. Cancer sur col restant :
Rare, car actuellement on pratique exceptionnellement une hystérectomie sub-totale ; valeur de la surveillance et des frottis chez de telles patientes.
4. Cancer et grossesse :
Les métrorragies imposent un examen gynécologique complet avec examen du col et FCV dont l’interprétation est délicate dans ce contexte.
Le bilan d’extension est difficile, car les modifications physiologiques gênent l’examen et les explorations radiologiques sont limitées.
La CAT dépend du terme de la grossesse, en sachant que l’accouchement par voie basse est à proscrire, en cas de cancer invasif, car il favorise le développement du cancer.
5. Formes associées :
à un polype, un fibrome, un kyste ovarien, une endométriose, d’où la règle d’éliminer a priori un cancer devant ces lésions.
6. Formes histologiques :
– épithélioma épidermoïde : le plus fréquent (95 % des cas) [carcinome épidermoïde],
– ” ” ” ” glandulaire d’origine cervicale : plus rare (5 % des cas) [adénocarcinome],
– citons :
. les adénoacanthomes à différenciation mixte épidermoïde et glandulaire,
. l’adénocarcinome à cellules claires.
7. Cancer liminaire :
De diagnostic tardif et de mauvais pronostic, il siège à l’union du col et de la muqueuse vaginale.
C’est en fait l’extériorisation d’un cancer endocervical au niveau d’un cul-de-sac vaginal.