Les incidents rapportés à l’usage de tampons vaginaux sont de deux types : les ulcérations et les chocs toxiques staphylococciques. Leur tolérance peut cependant être considérée comme très bonne si l’on choisit un coefficient d’absorption faible.

L’usage des tampons vaginaux représente en France 18 % du marché des protections pé­riodiques contre 50 % aux Etats-Unis et 40 % en Grande-Bretagne et en Allema­gne. Leur composition fait toujours appel au coton et à la viscose, le plus souvent as­sociés.

1. Des incidents rares :

– Les ulcérations vaginales, entraînant un spotting ou des métrorragies sont extrême­ment rares. L’ulcération est unique, sié­geant au tiers supérieur de la cavité. Elle survient presque toujours chez des nullipares.

Ce sont essentiellement les tampons su­perabsorbants qui ont été la cause de la lésion.

– Il en va de même pour les quelques cas de choc toxique staphylococcique dénom­brés. Très grave puisqu’il est létal dans 5 à 13 % des cas, ce syndrome associe une fiè­vre élevée, avec érythroder­mie diffuse, hypotension ar­térielle avec état de choc et atteinte polyviscérale (vomis­sements, diarrhée, myalgies, atteinte rénale et hépatique, thrombopénie).

2. Un risque lié au coefficient d’absorption :

L’épidémie du choc toxique staphylococcique (CTS) a bien été corrélée à la mise sur le marché de tampons superabsorbants. Ceux-ci entraînent des micro-ulcéra­tions vaginales ou cervicales tout à fait caractéristiques : elles peuvent éventuellement initier le CTS. Le portage de staphylocoque doré qui est de 5 % peut atteindre 15 % au moment des règles. L’ap­port d’oxygène dans le vagin par le tampon favoriserait la pousse des staphylocoques dorés en diminuant la flore vaginale anaérobie..

3. Choisir un coefficient d’absorption faible :

Après port de tampons, les modifications de la mu­queuse vaginale sont constantes en colposcopie. Elles ne concernent qu’une zone limitée du vagin, de 2 à 4 centimètres de diamètre, à un endroit qui semble correspondre au point d’appui du tampon. L’importance des anomalies ne concorde pas avec la bon­ne tolérance des tampons, et la muqueuse se normalise ra­pidement grâce à un cycle de renouvellement très rapide.

Ce type de protection ne peut être déconseillé. Cepen­dant la mention de l’indice d’absorption devrait être précisée et serait plus infor­mative (les mentions “super” et “super-plus” ont peu de signification). Par exemple, l’indice d’absorption est de 18 pour OB “su­per-plus” contre 12 pour Playtex “super-plus”. Si l’on gradue de 2 à 18 l’indice d’absorption, il serait souhai­table de rester au-dessous de 12.

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