Chacun des trois composants histologiques de l’ovaire peut dégénérer. Il s’agit le plus souvent d’une tumeur maligne épithéliale.
1. Tumeurs épithéliales +++ :
Les plus fréquentes (60 à 75 % des cancers de l’ovaire).
– Tumeur séreuse : le cystadénocarcinome séreux est la forme histologique la plus fréquente de cancer de l’ovaire ;
– Tumeur mucineuse : cystadénocarcinome mucineux ;
– Carcinome endométrioïde ;
– Autres : cancer à cellules claires, tumeur de Brenner…
2. Tumeurs germinales :
– Dysgerminomes ou séminomes ;
– Tumeurs germinales non séminomateuses : tératome et choriocarcinome ;
– Tumeurs de la granulosa pouvant être estrogéno-sécrétantes (tumeurs femelles) ;
– Tumeur à cellules de Sertoli et de Leydig pouvant être androgéno-sécrétantes (tumeurs mâles).
A SAVOIR : HISTOIRE NATURELLE DU CANCER DE L’OVAIRE
Les cancers de l’ovaire s’étendent essentiellement par voie péritonéale et lymphatique.
L’extension par voie hématogène avec risque de métastases (hépatique, pulmonaire, osseuse) est plus rare.
● Extension péritonéale : les cellules tumorales malignes se fixent très facilement sur la surface du péritoine pour donner des nodules tumoraux et une carcinose péritonéale (envahissement tumoral métastatique du péritoine). Ceci explique que :
– On démarre toujours l’exploration chirurgicale d’une tumeur ovarienne par une cytologie péritonéale (recherche de la présence de cellules tumorales malignes dans le liquide péritonéal). Une cytologie péritonéale positive témoigne d’une dissémination tumorale intrapéritonéale et est donc un facteur de mauvais pronostic.
– L’exploration chirurgicale d’une tumeur ovarienne (potentiellement maligne) doit toujours être prudente. La rupture peropératoire de la tumeur risque d’entraîner un ensemencement tumoral massif du péritoine.
● Extension lymphatique : elle se fait vers les ganglions iliaques (externes et primitifs) et les ganglions lombo-aortiques. La fréquence de l’envahissement ganglionnaire augmente avec le stade.