Les stérilités tubaires représentent environ la moitié des infertilités d’origine féminine.

Les origines de ces stérilités tubaires est plurifactorielle mais une étiologie domine : les salpingites.

Les autres causes sont les antécédents de chirurgie pelvienne (myomectomie, kystectomie intra péritonéale, appendicectomie…), l’endométriose (lorsqu’elle est majeure), voire la ligature des trompes !

L’interrogatoire des patientes peut orienter vers ce type d’étiologie. Cependant, de véritables stérilités tubaires peuvent n’avoir aucun antécédent connu.

 

Avant d’engager un traitement, il faut donc impérativement réaliser le bilan de base de toute infertilité de façon complète, à savoir :

– un test post-coïtal (TPC),

– un spermogramme,

– une hystérosalpingographie,

– un bilan hormonal.

En effet, les causes associées sont fréquentes en infertilité et ne traiter qu’une seule de ces causes aboutirait, à coup sûr, à un échec.

Le bilan, avant de réaliser un acte de chirurgie tubaire, comprend une hystérosalpingographie et une cœlioscopie (qui se fait, d’ailleurs, dans le même temps anesthésique).

Des examens de développement plus récent peuvent être proposés dans certains centres comme la cœlioscopie par voie transvaginale (appelée par certains la fertiloscopie), ou la salpingoscopie (endoscopie de la portion la plus élargie des trompes en même temps que la cœlioscopie).

 

Ces examens montrent plusieurs types d’anomalies à l’origine de la stérilité tubaire :

– les adhérences (accolements entre les organes qui entravent le passage des gamètes),

– l’hydrosalpinx (obstruction complète de la portion distale de la trompe au contact de l’ovaire),

– le phimosis tubaire (rétrécissement du pavillon de la trompe),

– la salpingite isthmique nodulaire (obstruction de la trompe sur sa portion proximale, près de la cavité utérine),

– l’obstruction tubaire proximale non organique (bouchons muqueux intra tubaire),

– la ligature de trompe.

 

Les examens initiaux doivent identifier la pathologie, rechercher leurs associations et établir un pronostic qui est essentiellement fonction de la qualité de la muqueuse tubaire et de … l’âge de la femme !

La chirurgie tubaire répond point par point à chacune des pathologies :

– les adhérences sont traitées par adhésiolyse par cœlioscopie,

– les hydrosalpinx sont traités par salpingonéostomie,

– le phimosis tubaire est traité par fimbrioplastie,

– la salpingite isthmique nodulaire est traitée par résection-anastomose tubaire sous microchirurgie par laparotomie,

– l’obstruction tubaire proximale non organique est traitée par cathétérisme de désobstruction tubaire,

– la ligature de trompe par résection-anastomose tubaire sous microchirurgie par laparotomie.

 

Les contre-indications à la chirurgie tubaire sont les lésions extensives ou multifocales (plusieurs localisations pathologiques sur la même trompe) ou les obligations de chirurgie itérative. Dans ces cas précis, peut se discuter la place de la salpingectomie avant le recours à la fécondation in vitro dans le but d’améliorer les chances d’implantation des embryons transférés.

 

En conclusion, la chirurgie tubaire doit toujours, lorsque le bilan l’indique, être réalisée après un bilan complet d’infertilité. En effet, il faut toujours rétablir le maximun de chances de grossesses spontanées chez un couple. Son espoir d’obtenir un enfant sera alors supérieur à celui de la fécondation in vitro.

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