Les marqueurs tumoraux sont des substances produites par les cellules cancéreuses, détectables dans le sang ou les urines.
Idéalement, ils serviraient au diagnostic précoce et à la surveillance, mais aucun n’est parfaitement spécifique ni suffisamment sensible pour distinguer systématiquement cancer et maladie bénigne, ou pour évaluer précisément la masse tumorale.
EN CE QUI EST DU CANCER DU SEIN :
1. Le marqueur le plus utilisé est le CA 15-3 (Carbohydrate Antigen 15-3) :
– C’est le marqueur le plus utilisé pour le cancer du sein, mais il n’est pas strictement spécifique.
– Son taux peut aussi être élevé dans d’autres cancers (ovaires, surtout au stade métastatique) et dans certaines maladies bénignes (du sein, foie, pancréas).
– Seuil de positivité : 30 U/ml (30 à 50 dans les maladies bénignes).
– Limites :
. Faible sensibilité, inutile pour le diagnostic initial ou le dépistage.
. Corrélé à la taille de la tumeur, indépendamment des autres facteurs pronostiques.
. Son dosage n’est pas systématique.
– Utilisation :
. Peut aider à détecter une récidive (augmentation progressive du taux après traitement), surtout si un traitement efficace est envisageable chez une patiente asymptomatique.
. Utile pour le suivi de la maladie métastatique (où 70 à 80 % des patientes sont positives).
. L’évolution du taux reflète la réponse au traitement de rattrapage.
2. L’ACE (antigène carcino-embryonnaire) :
– Bien que moins spécifique, il peut être dosé simultanément que le CA 15-3.
– Ce marqueur correspond à un groupe de substances présentes à la surface des cellules tumorales.
– Des taux sériques élevés sont trouvés dans diverses pathologies bénignes et malignes, en particulier dans les cancers mammaires et gynécologiques.
– Seuil de positivité : 5 à 10 ng/ml selon la méthode.
– On tend actuellement à lui substituer des marqueurs plus spécifiques.
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Marqueurs tumorauxMarqueurs tumoraux
Points clés
Les marqueurs tumoraux CA 15-3 et ACE sont principalement utilisés pour le suivi des patientes atteintes de cancer du sein, en particulier pour détecter les récidives ou surveiller la réponse au traitement, mais ils ne sont ni assez sensibles ni assez spécifiques pour le dépistage ou le diagnostic initial.