Les principales méthodes anciennement préconisées (cellules orangées, créatininamnie…) sont tombées en désuétude, d’autant que la plupart des grossesses sont datées par une échographie précoce et qu’en son absence, de multiples critères permettent une évaluation approximative avec deux échographies successives.

Seule dans certains contextes et surtout si une amniocentèse doit être faite pour d’autres prélèvements, la détermination du rapport lécithine/sphingomyéline (L/S) est encore utilisée pour évaluer la maturité pulmonaire, pas toujours proportionnelle au terme échographique.

1. Méthodes de dosage du surfactant dans le LA :

Elles sont actuellement les plus fiables ; elles mesurent les rapports lécithine/sphingomyéline (L/S), acide palmitique/acide stéarique (P/S).

Seule dans certains contextes et surtout si une amniocentèse doit être faite pour d’autres prélèvements, la détermination du rapport (L/S) est encore utilisée pour évaluer la maturité pulmonaire, pas toujours proportionnelle au terme échographique. 

1) Principe :

Les cellules alvéolaires pulmonaires secrètent le surfactant, composé notamment de phospholipides (lécithine et sphingomyéline essentiellement) qui abaissent la tension superficielle des poumons à l’expiration, permettant ainsi un jeu ventilatoire à peu de frais énergétique. L’absence de surfactant entraîne un collapsus alvéolaire à chaque expiration.

A partir de la 35ème semaine, on constate une augmentation brutale du taux de lécithine, alors que celui de sphingomyéline reste stationnaire, voire décroissant. 

2) Technique :

Le liquide recueilli doit être utilisé immédiatement ou congelé à – 20° et étudié dans la semaine du prélèvement.

La méthode chimique (Gluck) : après extraction, les phospholipides sont chromatographiés.

Un rapport L/S ≥ 2 correspond à une grossesse supérieure à 34 semaines et il n’y a pratiquement aucun risque de maladie des membranes hyalines (donc de détresse respiratoire).

Si L/S ≤ 0,5 : le risque de maladie des membranes hyalines est très grand.

En cas de grossesse gémellaire, lorsqu’il n’est pas possible d’explorer les deux fœtus, il faut exiger un rapport L/S > 2,5.

2. Autres méthodes (anciennes) de détection de la maturité fœtale :

1) Examen cytologique :

On sait que le pourcentage des cellules orangées, colorées par le sulfate de bleu de Nil, augmente avec l’âge de la grossesse, donnant une appréciation sur la maturité cutanée du fœtus.

Un pourcentage ≥ 12 % permet de penser que la grossesse a atteint 36 SA.

Cette méthode n’est pas modifiée en cas d’hypotrophie fœtale et est indépendante du volume du LA. 

2) Méthode physique dite des “bulles” (Clements) :

Cette méthode semi quantitative met en évidence l’effet tensio-actif du liquide amniotique contenant du surfactant pulmonaire.

Ce test est inutilisable si le liquide amniotique contient du sang, de la bilirubine ou du méconium.

Quatre tubes secs exempts de traces de solvant, savon ou sérum, marqués de 1 à 4, contiennent respectivement : 1 ; 0,75 ; 0,50 ; 0,25 ml de liquide amniotique. Les tubes 2, 3 et 4 sont complétés à 1 ml avec du sérum physiologique.

Après addition de 1 ml d’Ethanol à 95 % dans chaque tube que l’on ferme avec un bouchon de caoutchouc, on agite énergiquement pendant 15 secondes exactement. Les tubes sont placés ensuite 15 mn sur un portoir. L’interface air-liquide est examinée : un tube est dit positif lorsqu’il existe un anneau complet de petites bulles à ce niveau.

Par le test de Clements, lorsque 3 ou 4 tubes sont positifs, on peut écarter un risque de maladie des membranes hyalines. Par contre, la présence de 3 ou 4 tubes négatifs nécessite une confirmation chromatographique.

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