Exemple de protocole opératoire
Mme A. N. 30 ans.
– Sous anesthésie générale et intubation,
– Laparotomie selon Pfannenstiel,
– A l’exploration : on retrouve :
– une importante formation médiane, solido-kystique, prenant l’utérus et constituant un magma adhérentiel prenant toute la face postérieure de l’utérus, la totalité des annexes, l’épiploon, les anses grêles et le rectum,
– on ne peut pas mettre en place les champs abdominaux vu ces adhérences multiples, épaisses et contiguës,
– dès le début de la dissection pour dégager le fond utérin, on note une issue d’un liquide purulent marron foncé plus ou moins malodorant, qu’on aspire immédiatement (environ 100 cc),
– début d’une dissection prudente avec création d’un plan de clivage constitué par la face postérieure de l’utérus, d’où l’on peut dégager le magma adhérentiel puis ultérieurement les trompes,
– extirpation à la main d’une importante collection hétérogène faite de caillots de sang noirâtres (500 cc) et de débris fibrinoïdes ± charnus,
– à ce moment, on découvre des trompes boudinées très coudées vers l’intérieur, inflammatoires, mais intègres (il n’y a pas de rupture tubaire) ; les pavillons sont turgescents, d’où suinte du pus,
– le cul de sac de douglas est progressivement dégagé, moyennant un saignement modéré des berges cruantés du magma,
– les adhérences sont très épaisses et charnues enveloppant totalement les ovaires qu’on n’arrive pas à visualiser…
– On procède alors à une toilette abdominale au sérum salé tiède (2 litres),
– hémostase assurée,
– mise en place d’un drain de redon dans le Douglas,
– fermeture de la paroi plan par plan,
– Points séparés de Blair-Donatti sur la peau.
– Fin d’intervention :
. Réveil sur table, TA = 13/07,
. Urines claires.
Au total, le diagnostic retenu est celui d’un hématopyosalpinx rétro-utérin secondaire à un ABRT tubo-abdominal de GEU dans un contexte de pelvi-péritonite.