Les affections de la thyroïde sont fréquentes chez la femme, ce qui justifie les indications larges de l’évaluation de la fonction thyroïdienne (hypo – hyperthyroïdie).

L’exploration de la thyroïde repose sur les dosages radio-immunologiques de :

– la TSH sérique,

– la thyroxine (T4 libre),

– la triiodothyronine (T3 libre),

– anticorps Anti-Thyropéroxydase (ATPO),

– anticorps Anti-Thyroglobuline (ATG).

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Le bilan thyroïdien est une évaluation essentielle de la fonction thyroïdienne, souvent réalisée en réponse à des symptômes cliniques ou des résultats de tests précédents. Voici une analyse plus approfondie :

TSH (thyrotropine) : La thyréostimuline est produite par l’hypophyse et régule la production d’hormones thyroïdiennes. Une TSH élevée indique généralement une hypothyroïdie, tandis qu’une TSH basse peut indiquer une hyperthyroïdie.

T4 (thyroxine) : La thyroxine est l’hormone thyroïdienne principale produite par la glande thyroïde. Elle est disponible sous deux formes : libre (FT4) et liée à la protéine porteuse (T4 totale). La mesure de la T4 libre est souvent préférée car elle reflète plus précisément l’état thyroïdien.

T3 (triiodothyronine) : La triiodothyronine est une autre hormone thyroïdienne, mais elle est généralement moins utilisée dans les tests de routine que la T4, car sa concentration dans le sang est plus variable.

En plus de ces marqueurs principaux, des tests plus spécifiques peuvent être réalisés pour évaluer des conditions particulières, tels que les anticorps antithyroïdiens pour diagnostiquer la maladie de Basedow ou la thyroïdite de Hashimoto.

Ensemble, ces résultats fournissent une image complète de la fonction thyroïdienne, permettant aux médecins de diagnostiquer et de traiter efficacement les troubles thyroïdiens.

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1. Définition des hormones thyroïdiennes :

Les hormones thyroïdiennes sont sécrétées par la thyroïde, une glande située au niveau du cou.

Elles sont produites à partir d’iode et d’un acide aminé, la tyrosine.

Elles sont nommées triiodothyronine (T3) et thyroxine (T4), et sont sous le contrôle d’une hormone hypophysaire appelée TSH (Thyroid Stimulating Hormon) ou thyréostimuline.

Lorsque les taux d’hormones thyroïdiennes diminuent, ceux de la TSH augmentent et inversement (rétrocontrôle négatif).

La T4 représente environ 80 % des hormones produites par la thyroïde. C’est une hormone inactive, mais elle peut se convertir en T3, qui elle est active, après déionisation dans les cellules cibles. On dit que la T4 est la pro-hormone de la T3.

Les hormones thyroïdiennes sont liées en forte proportion à des protéines de transport dans la circulation sanguine : la TBG, la TBPA, ou encore l’albumine.

2. Indication du bilan thyroïdien :

Le bilan thyroïdien est un ensemble de tests sanguins qui permettent d’évaluer le fonctionnement de la thyroïde.

Ces tests sont généralement prescrits lorsque des problèmes thyroïdiens sont suspectés en raison de symptômes tels que :

– la fatigue,

– la prise ou la perte de poids inexpliquée,

– des problèmes de peau,

– des troubles de la température corporelle,

– des changements dans la fréquence cardiaque.

3. Exploration de la glande :

En premier lieu, pour confirmer ou non la présence d’une atteinte thyroïdienne, un dosage de la TSH dans le sang veineux est prescrit.

Si les valeurs de TSH sont anormales, et qu’il y a donc suspicion de trouble thyroïdien : on pescrit dans un second temps un dosage de la T4 et de la T3 pour évaluer l’ampleur du dysfonctionnement thyroïdien.

Le dosage se fait également à partir d’un échantillon sanguin veineux.

Une échographie thyroïdienne est également demandée pour évaluer son état et sa taille.

4. Résultats du bilan thyroïdien :

1) Valeurs de référence de la TSH :

Le taux de TSH se situe normalement entre environ 0,2 et 4 mUI / L (milli-unités internationales par litre). Si c’est effectivement le cas, la thyroïde est considérée comme fonctionnant correctement.

TSH basse ou TSH élevée

Une valeur élevée traduit une hypothyroïdie, alors qu’une valeur anormalement basse suffit généralement à diagnostiquer une hyperthyroïdie. Les dosages permettent de mettre en évidence ces deux diagnostics :

– une hyperthyroïdie : sécrétion excessive d’hormones thyroïdiennes,

– une hypothyroïdie : sécrétion insuffisante d’hormones thyroïdiennes.

2) Dosage de la T3 et la T4 :

Pour affiner son diagnostic, le médecin peut demander le dosage de T4 libre. Cela lui permettra de confirmer l’hyper ou l’hypothyroïdie et d’en évaluer l’importance.

Plus le taux est élevé, plus l’hyperthyroïdie est prononcée.

Plus il est faible plus l’hypothyroïdie est avérée.

Le dosage de la T3 libre est plus sensible et spécifique que celui de la T4 libre mais il est plus difficile à réaliser, les concentrations étant faibles. Il est de ce fait moins couramment utilisé.

5. Symptomatologie d’une dysthyroïdie :

1) Symptômes d’une hypothyroïdie :

Si le patient est atteint d’hypothyroïdie, il peut avoir les symptômes suivants :

– prise de poids,

– peau sèche,

– constipation,

– intolérance au froid,

– fatigue,

– perte de cheveux,

– présence d’un goitre, c’est à dire une augmentation du volume de la glande thyroïde,

– irrégularité menstruelles chez les femmes.

Symptômes d’une hyperthyroïdie

En cas d’hyperthyroïdie, les symptômes sont par exemple :

– augmentation du rythme cardiaque,

– anxiété,

– perte de poids,

– difficulté à dormir,

– sensibilité à la lumière,

– tremblements dans les mains.

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Le bilan thyroïdien est un ensemble de tests sanguins utilisés pour évaluer la fonction thyroïdienne. La thyroïde est une glande en forme de papillon située à la base du cou, et elle sécrète des hormones thyroïdiennes qui jouent un rôle essentiel dans le métabolisme et le fonctionnement normal du corps.

Le bilan thyroïdien comprend généralement plusieurs mesures, notamment :

1. Hormone stimulante de la thyroïde (TSH) : c’est l’hormone produite par l’hypophyse qui stimule la production d’hormones thyroïdiennes. Une TSH élevée peut indiquer une hypothyroïdie (fonction thyroïdienne insuffisante), tandis qu’une TSH basse peut indiquer une hyperthyroïdie (fonction thyroïdienne excessive).

2. Hormones thyroïdiennes : les principales hormones thyroïdiennes sont la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3).

Des taux anormaux de T4 et de T3 peuvent indiquer une dysfonction thyroïdienne.

3. Anticorps antithyroïdiens : ces anticorps peuvent être présents dans certaines maladies auto-immunes de la thyroïde, telles que la maladie de Basedow (une forme d’hyperthyroïdie) ou la thyroïdite de Hashimoto (une forme d’hypothyroïdie).

4. Thyroglobuline : c’est une protéine produite par la thyroïde qui joue un rôle dans la production des hormones thyroïdiennes. Des niveaux élevés de thyroglobuline peuvent être associés à certains troubles thyroïdiens, notamment le cancer de la thyroïde.

Ces tests permettent d’évaluer le fonctionnement de la thyroïde, d’identifier les déséquilibres hormonaux et de diagnostiquer des affections thyroïdiennes telles que l’hypothyroïdie, l’hyperthyroïdie, les nodules thyroïdiens, les goitres ou le cancer de la thyroïde. Les résultats du bilan thyroïdien sont interprétés par un médecin qui les utilisera pour établir un diagnostic et recommander un traitement approprié en cas de besoin.

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Qu’est-ce que le bilan thyroïdien ?

Le bilan thyroïdien est réalisé pour rechercher des troubles de la thyroïde, une glande située à la partie antérieure du cou, lieu de synthèse des hormones thyroïdiennes.

Les hormones thyroïdiennes, triiodothyronine (T3) et thyroxine ou tétraïodothyronine (T4), sont fabriquées par la thyroïde à partir de l’iode alimentaire et de l’iode recyclé, puis libérées dans le sang, l’ensemble de ces phénomènes étant sous la dépendance d’une hormone sécrétée par l’hypophyse, l’hormone thyréostimulante (TSH).

Certains médecins précisent sur l’ordonnance “TSHus” (ultrasensible), mais toutes les méthodes de dosage utilisées actuellement sont ultrasensibles ; il s’agit donc de la même chose.

Les hormones thyroïdiennes circulent dans le sang essentiellement sous forme liée à des protéines de transport. Mais seule la fraction libre de ces hormones est active. C’est cette fraction libre (T3 “L ”, T4 “L ” pour “ libre ” ou “ F ”T3 pour “ free ” T3 et “ F ”T4 pour “ free ” T4) qui est dosée.

Les hormones thyroïdiennes interviennent sur la régulation du métabolisme de l’iode, la croissance osseuse, le dynamisme intellectuel, la libido, la thermogenèse, et ont pour effet une accélération globale des différents métabolismes.

Le médecin peut suspecter un manque d’hormones thyroïdiennes ou hypothyroïdie devant des signes comme une grande fatigue, une frilosité, des crampes, une constipation… Ou bien un excès d’hormones thyroïdiennes ou hyperthyroïdie qui peut être recherché devant un amaigrissement, des bouffées de chaleur, une agitation, des “ palpitations ” cardiaques…

Le bilan comporte dans un premier temps le dosage de la TSH, qui stimule la sécrétion des hormones thyroïdiennes, T4 libre (T4L) et T3 libre (T3L). Puis, si elle est anormale, le dosage de la TSH sera complété par celui de la T4L et/ou, dans certains cas, de la T3L.

La sécrétion de TSH dépend du rétrocontrôle des hormones thyroïdiennes ce qui signifie qu’une hyperthyroïdie entraîne une diminution du taux de TSH dans le sang alors qu’à l’inverse, une hypothyroïdie provoque son augmentation.

Le bilan thyroïdien est également utile au suivi des traitements des maladies de la thyroïde, pour en adapter la dose.

Par ailleurs, lorsqu’une hyper ou une hypothyroïdie est diagnostiquée, le médecin pourra compléter le bilan par la recherche d’anticorps antithyroïdiens pour aider à déterminer l’origine de la maladie, notamment rechercher une cause auto-immune : anticorps antithyroperoxydase (anti-TPO), anticorps anti-thyroglobuline (anti-TG), anticorps anti-récepteur de la TSH (ou TRAK).

Enfin, le bilan thyroïdien est également prescrit dans le contexte d’un cancer de la thyroïde, au diagnostic et pour son suivi : les analyses demandées seront, selon les cas, la thyroglobuline et les anticorps anti-thyroglobulines ou la calcitonine.

Quelles analyses faire ?

1) TSH (thyréostimuline ou hormone thyréostimulante) :

a) Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

Il est recommandé d’effectuer le prélèvement le matin (il n’est pas obligatoire d’être à jeun avant le prélèvement) car le taux de la TSH varie dans la journée (il peut augmenter l’après-midi, mieux vaut donc toujours doser la TSH le matin).

Penser à signaler d’éventuels traitements en cours car certains médicaments modifient les concentrations de TSH dans le sang ou interfèrent avec le dosage : anti-thyroïdiens de synthèse (Néomercazole®), hormones thyroïdiennes substitutives (L-thyroxine Roche®, Lévothyrox®, Euthyral®, Cynomel®), certains médicaments pour le cœur (amiodarone ou Cordarone®), le lithium, les interférons…

Préciser également si vous êtes enceinte car les valeurs de référence de la TSH sont légèrement modifiées au cours de la grossesse.

b) Comment est interprété le résultat ?

La TSH est physiologiquement abaissée au premier trimestre de la grossesse, et élevée chez le nouveau-né (jusqu’à 5 jours de vie).

Elle augmente naturellement au cours de la vie et est souvent légèrement élevée chez les personnes âgées, ce qui ne traduit pas forcément une hypothyroïdie.

L’augmentation du taux sanguin de TSH est le signe le plus précoce d’une hypothyroïdie (fonctionnement insuffisant ou anormal de la glande thyroïde avec diminution des hormones thyroïdiennes).

A l’inverse, une diminution du taux sanguin de TSH signe le plus souvent une hyperthyroïdie (hyper-fonctionnement de la thyroïde avec augmentation des hormones thyroïdiennes).

Mais l’interprétation des variations des taux de TSH peut être plus complexe et nécessiter des examens complémentaires, notamment le dosage des hormones thyroïdiennes (T3L, T4L) et la réalisation d’une échographie de la thyroïde.

Dans le suivi thérapeutique, au cours des traitements de l’hyperthyroïdie par des médicaments “ antithyroïdiens de synthèse ”, un taux élevé de TSH persistant après 4 semaines doit conduire à diminuer la dose administrée. A l’inverse, au cours des traitements de l’hypothyroïdie par des “ hormones thyroïdiennes substitutives ”, un taux élevé de TSH persistant après 4 semaines doit conduire à augmenter la dose administrée.

2) Triiodothyronine libre (T3L) et thyroxine ou tétra-iodothyronine libre (T4L) :

a) Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

Il est inutile d’être à jeun avant le prélèvement. Penser à signaler d’éventuels traitements en cours car de nombreux médicaments peuvent modifier les concentrations des hormones thyroïdiennes dans le sang ou interférer avec les dosages : antithyroïdiens de synthèse (Néomercazole ®), hormones thyroïdiennes substitutives (L-thyroxine ®, Lévothyrox ®, Euthyral ®, Cynomel ®), certains médicaments pour le cœur (amiodarone), le lithium, les interférons, l’héparine…

Si vous prenez un traitement par hormone thyroïdienne, faites votre prise de sang avant de prendre vos médicaments le matin du dosage.

b) Comment est interprété le résultat ?

Les concentrations de T3L et T4L sont physiologiquement élevées chez le nouveau-né (pendant le premier mois). Elles sont souvent “anormales” chez les sujets âgés en raison des maladies qu’ils présentent ou des médicaments qu’ils prennent, et au cours de différentes maladies graves non thyroïdiennes : insuffisance rénale, insuffisance hépatique, cancers, cirrhose…

En dehors de ces situations ou du suivi d’un traitement pour une maladie de la thyroïde, l’interprétation de ces dosages s’intègre dans le cadre du diagnostic des maladies thyroïdiennes.

Un taux élevé de T4L et/ou de T3L permet le plus souvent de confirmer un diagnostic d’hyperthyroïdie (hyper-fonctionnement de la thyroïde) caractérisée par un amaigrissement, des bouffées de chaleur, une agitation, des “ palpitations ” cardiaques…

A l’inverse, des taux sanguins bas d’hormones thyroïdiennes reflètent une hypothyroïdie (fonctionnement insuffisant de la glande thyroïde) dont les principaux signes sont une grande fatigue, une frilosité, des crampes, une constipation, une bouffissure du visage.

Dans tous les cas, l’interprétation diagnostique de ces dosages doit s’intégrer dans le cadre d’un bilan thyroïdien complet.

Au cours du suivi des traitements des maladies thyroïdiennes, le taux de T4L permet d’adapter la posologie (dose des médicaments), surtout au cours des 4 à 6 premières semaines, en attendant la normalisation de la TSH qui est plus tardive.

Bilan thyroïdien : explorations complémentaires :

1) Thyroglobuline :

a) Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

Il n’est pas obligatoire d’être à jeun avant le prélèvement de sang. Penser à signaler d’éventuels traitements en cours : en effet, le dosage de thyroglobuline doit, de préférence, être effectué 3 semaines après l’arrêt d’un traitement par hormonothérapie substitutive (thyroxine ou T4).

b) Comment est interprété le résultat ?

La thyroglobuline est une protéine fabriquée par la thyroïde et qui intervient dans la synthèse, le stockage et la libération des hormones thyroïdiennes dans le sang. Son dosage est utilisé comme marqueur de l’évolution d’un cancer de la thyroïde (cancer différencié, de type folliculaire ou papillaire).

La concentration de thyroglobuline dans le sang s’élève dans tous les cas de maladies thyroïdiennes, qu’elles soient bénignes (comme les thyroïdites ou l’hyperthyroïdie) ou malignes (cancers thyroïdiens). De fait, son dosage n’a pas d’intérêt diagnostique lorsqu’est suspecté un cancer de la thyroïde. En revanche, il est très utile au suivi des patients ayant un cancer de la thyroïde : après traitement, le taux de la thyroglobuline doit revenir à la normale (il doit même être presque nul si la thyroïde a été ôtée chirurgicalement). Toute nouvelle élévation du taux de thyroglobuline dans le sang fait craindre une récidive locale ou l’apparition de métastases cancéreuses qu’il faut impérativement localiser et traiter. Le taux de la thyroglobuline semble également bien corrélé à la masse de la tumeur.

2) Calcitonine :

a) Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

Il n’est pas obligatoire d’être à jeun avant le prélèvement de sang. Penser à signaler un éventuel traitement par des médicaments utilisés contre le reflux gastrique comme l’oméprazole (Mopral®) ou l’ésoméprazole (Inexium®). Si vous avez un traitement de ce type, prenez votre médicament après la prise de sang.

b) Comment est interprété le résultat ?

La calcitonine est une hormone sécrétée par certaines cellules (les cellules C) de la thyroïde. Un taux élevé de calcitonine dans le sang oriente fortement vers le diagnostic d’un certain type de cancer de la thyroïde, le cancer médullaire de la thyroïde. Il existe cependant d’autres causes, rares, qui peuvent entraîner une augmentation, en général modérée, du taux de calcitonine : hyperthyroïdie, insuffisance rénale chronique, cirrhose,…

3) Anticorps antithyroïdiens :

a) Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

Il est inutile d’être à jeun avant le prélèvement.

b) Comment est interprété le résultat ?

Les anticorps antithyroperoxydase (anti-TPO), les anticorps anti-thyroglobuline (anti-TG) et les anticorps anti-récepteur de la TSH (anti-TSHr) sont retrouvés dans le sang au cours de diverses maladies thyroïdiennes auto-immunes (hypothyroïdie/myxœdème primitif, maladie de Basedow, thyroïdite de Hashimoto,…) dont ils contribuent au diagnostic et au suivi.

Toute augmentation des anticorps anti-TPO (et/ou anti-TG) dans le sang, associée à une anomalie thyroïdienne biologique ou clinique, est en faveur d’une maladie auto-immune de la thyroïde. La présence de ces auto-anticorps dans le sang, surtout lorsque leur taux est élevé, contribue donc essentiellement au diagnostic de ces maladies. Ils en permettent aussi le suivi.

Les anticorps anti-TG sont également dosés chez les patients atteints de cancer de la thyroïde différencié, car ils peuvent gêner l’interprétation des dosages de thyroglobuline, et dans ce cas, devenir un marqueur de suivi de l’évolution du cancer.

Les anticorps anti-TSHr confortent le diagnostic de maladie de Basedow et sont utiles au suivi des patients atteints par cette maladie après traitement médical, radio-isotopique ou chirurgical de ces maladies. Ils peuvent aussi être demandés chez une femme enceinte qui présente une maladie auto-immune de la thyroïde, pour évaluer le risque d’une éventuelle maladie du même type chez le nouveau-né.

4) Iode – iodémie / iodurie : recueil des urines de 24 h

a) Quelles sont les précautions particulières à prendre ?

Il n’est pas obligatoire d’être à jeun avant le prélèvement de sang. Penser à signaler d’éventuels traitements en cours car de nombreux médicaments interfèrent avec le dosage : les produits de contraste iodés utilisés pour les examens radiologiques, certains médicaments pour le cœur (amiodarone : Cordarone®), les hormones thyroïdiennes substitutives (L-thyroxine ®, Lévothyrox®…) …

Pour le prélèvement d’urines, recueillir les premières urines du matin ou les urines de 24.

b) Comment est interprété le résultat ?

L’iode est indispensable à la fabrication des hormones thyroïdiennes. Il est apporté par l’alimentation et peut se trouver dans des médicaments. Habituellement capté et concentré par la thyroïde, il peut être impliqué dans différentes maladies thyroïdiennes.

Son dosage dans le sang ou les urines permet de déceler une éventuelle carence ou une surcharge en iode qui pourrait être à l’origine de troubles de la fonction thyroïdienne. Il permet aussi d’en suivre l’évolution.

Une élévation des taux d’iode dans le sang et/ou les urines traduit une surcharge iodée qui, le plus souvent, est secondaire à une prise médicamenteuse. Dès lors, il se peut que l’on n’observe rien au cours de certains examens nécessitant l’injection d’iode radioactif (scintigraphie thyroïdienne) car la thyroïde, saturée d’iode, n’est plus capable de « fixer » l’iode injecté.

Par ailleurs, l’iodémie ou l’iodurie s’élèvent légèrement en cas d’hyperthyroïdie. Elles sont parfois diminuées en cas d’hypothyroïdie.

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Est ce que l’élévation des anticorps anti-tpo et anti-tg sont spécifiques de la thyroïdite de Hashimoto ?

Réponse :

L’élévation des anticorps anti-thyroperoxydases (anti-TPO) et des anticorps anti-thyroglobuline (anti-TG) est souvent associée à la thyroïdite de Hashimoto, mais elle n’est pas spécifique à cette condition. Ces anticorps peuvent également être présents dans d’autres troubles thyroïdiens et même dans des conditions non thyroïdiennes.

Cependant, l’élévation des anti-TPO est considérée comme un marqueur très sensible de la thyroïdite de Hashimoto, car elle est observée chez la grande majorité des patients atteints de cette maladie. De même, les anti-TG sont également élevés chez de nombreux patients atteints de thyroïdite de Hashimoto, bien que leur sensibilité puisse être légèrement inférieure à celle des anti-TPO.

Il est important de noter que la présence d’anticorps anti-TPO et anti-TG dans le sérum sanguin, en combinaison avec d’autres données cliniques et de laboratoire, peut aider à confirmer le diagnostic de la thyroïdite de Hashimoto. Cependant, le diagnostic final repose souvent sur une combinaison de symptômes, de résultats de tests sanguins et parfois d’imagerie de la glande thyroïde.

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L’élévation des anticorps anti-thyroperoxydases (anti-TPO) peut être associée à plusieurs conditions médicales, notamment :

1. Thyroïdite de Hashimoto : Cette maladie auto-immune est la cause la plus fréquente d’élévation des anti-TPO. Dans la thyroïdite de Hashimoto, le système immunitaire attaque la glande thyroïde, ce qui entraîne une inflammation et une altération de sa fonction.

2. Maladie de Basedow : Cette autre maladie auto-immune de la thyroïde est caractérisée par une hyperthyroïdie, résultant de la production excessive d’hormones thyroïdiennes. Bien que moins fréquente que la thyroïdite de Hashimoto, la maladie de Basedow peut également s’accompagner d’une élévation des anti-TPO.

3. Thyroïdite subaiguë (ou thyroïdite de De Quervain) : Il s’agit d’une inflammation de la glande thyroïde, souvent d’origine virale, qui peut entraîner une douleur et une dysfonction thyroïdienne temporaire. Les anti-TPO peuvent être élevés dans cette condition.

4. Thyroïdite post-partum : Certaines femmes développent une inflammation de la thyroïde après l’accouchement, connue sous le nom de thyroïdite post-partum. Les anti-TPO peuvent être élevés chez les femmes atteintes de cette condition.

5. Thyroïdite indolore (ou thyroïdite lymphocytaire) : Cette forme de thyroïdite peut être asymptomatique ou causer des symptômes légers. Les anti-TPO peuvent être élevés chez certains patients atteints de thyroïdite indolore.

6. Autres maladies auto-immunes : Les anti-TPO peuvent également être élevés dans d’autres maladies auto-immunes, telles que le lupus érythémateux systémique (LES) ou la polyarthrite rhumatoïde.

Il est important de noter que, bien que l’élévation des anti-TPO puisse être un indicateur utile de certaines conditions thyroïdiennes, elle n’est pas spécifique à une seule maladie et doit être interprétée en conjonction avec d’autres données cliniques et de laboratoire pour établir un diagnostic précis.

 
 
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