La transposition simultanée à l’hystérectomie ou à la lymphadénectomie pour cancer du col ou du vagin chez la femme jeune est indiquée si un complément de radiothérapie est prévu.
Cette indication va déclinant avec le développement des traitements hormonaux substitutifs. Le taux de succès n’est que de 75 %, et l’ovaire transposé est à risque de kyste fonctionnel. Il reste cependant des indications avec conservation utérine dans les hémopathies ou dans les cancers du tractus urogénital inférieur traités par radiothérapie chez des enfants ou de jeunes femmes.
La transposition peut être pratiquée par laparotomie ou par cœlioscopie, l’important étant de transposer haut et surtout très latéralement, dans les gouttières pariétocoliques (fig 3). Le but est de pédiculiser l’ovaire (en fait, l’annexe entière) sur le pédicule lombo-ovarien.
La transposition commence par la section du pédicule utéroannexiel aussi près que possible de la corne utérine. Le péritoine est sectionné de part et d’autre du pédicule lombo-ovarien, parallèlement à son axe, largement au-dessus du détroit supérieur. L’ensemble de l’annexe peut alors être mobilisé vers le haut. Un tunnel est ensuite créé sous le péritoine de la gouttière pariétocolique. Il est ouvert au point souhaité pour la position de l’ovaire. L’annexe pédiculisée est retournée vers le haut (en prenant garde à éviter une torsion du pédicule), passée dans le tunnel, qui lui fait rejoindre plus haut la cavité péritonéale. On la fixe au besoin au péritoine pariétocolique. Un repérage par clips aide le radiothérapeute.
La péritonisation de la plaie pelvienne, en prenant garde à l’uretère, est plus que facultative.
