La division cellulaire est à la base du fonctionnement et de la reproduction du vivant.
On en distingue deux types : la mitose et la méiose… dont on oublie régulièrement comment elles fonctionnent. Voici un rappel…
1. Mitose :
La mitose désigne le cycle cellulaire qui s’applique à tous les types de cellules à l’exception de celles destinées à la reproduction, les gamètes (spermatozoïdes chez les hommes, et ovules chez les femmes). Ces cellules sexuelles sont un peu particulières puisqu’elle ne contiennent que la moitié de notre patrimoine génétique. Une information génétique qui sera complétée au moment de la fécondation lors de la rencontre avec l’autre cellule sexuelle.
Au contraire, tous les autres types de cellules procèdent par une duplication exacte du patrimoine génétique ; c’est la mitose. Cette division consiste pour l’organisme à créer deux cellules filles à partir d’une cellule mère en conservant à chaque fois l’information génétique d’origine. Ce processus de division cellulaire est précédé par ce qu’on appelle l’interphase, cycle durant lequel la cellule grossit, intensifie son métabolisme et procède à la réplication de son ADN.
La cellule commence par dupliquer son information génétique contenue sur les filaments de chromatine (2 rouges, 2 blancs sur notre infographie simplifiée). Ceux-ci se dédoublent et forment des sortes de X. Puis ils se cassent et se réorganisent dans le noyau cellulaire (en orange) qui va alors se diviser en deux noyaux comportant donc chacun une information génétique identique. La cellule se divise alors en deux cellules filles, prêtes à croître. Chacune entre alors dans l’interphase en prévision d’une nouvelle division.
2. Méiose :
Le second type de division cellulaire est destiné à la reproduction sexuée. Il s’agit pour l’organisme de produire des cellules sexuelles, les gamètes, qui ne délivrent que la moitié de l’information génétique nécessaire à un individu. Autrement dit, un spermatozoïde comprend une première moitié du patrimoine, tandis qu’un ovule contient la seconde partie. La spécificité – et c’est là que ça se complique – tient à ce qu’aucune des gamètes produites ne présente la même information génétique. En effet, cette moitié de patrimoine transmise lors de la fécondation est elle-même un “mix” de l’information transmise par les parents. 1/4 du père, 1/4 de la mère donc.
La toute première phase de la méiose est similaire à celle de la mitose : l’information génétique est dupliquée. Dans le schéma ci-dessous, nous représentons l’information génétique héritée du père en rouge et celle héritée de la mère en blanc.
Juste après la première phase de duplication de l’ADN, la cellule mère destinée à produire non pas deux, mais quatre cellules sexuelles, va amorcer le processus d’enjambement qui consiste à croiser l’information génétique. Autrement dit, on assiste à un échange aléatoire de gènes qui résulte en des fragments de chromatine “mixés”. Survient alors une première division cellulaire, puis une seconde qui donne quatre cellules dont aucune ne contient la même information.
Ainsi, l’information génétique transmise par un individu lors de la fécondation est unique et composée de 25 % de celle du père et 25 % de celle de la mère.
Stades de la gamétogenèse
1) Phase de multiplication :
Les cellules souches de la lignée sont les cellules germinales, qui possèdent 2n chromosomes : cellules diploïdes.
Elles se multiplient par mitose normale : qui ne réduit pas le nombre des chromosomes.
Cette multiplication aboutit à la formation de gonies qui possèdent également 2n chromosomes : spermatogonies et ovogonies.
2) Phase d’accroissement :
Elle est caractérisée par le doublement de la quantité d’ADN contenue dans le noyau de la gonie.
Ainsi se forment : les spermatocytes I et Les ovocytes I (2n).
3) Phase réduction chromatique :
Les spermatocytes I ou les ovocytes I subissent alors la division méiotique ou méiose qui aboutit à la formation de cellules ne contenant plus que n chromosomes.
2 spermatocytes Il et un seul ovocyte Il et d’un globule polaire : cellule petite, qui n’aboutira pas à la formation d’un gamète.
4) Phase de maturation :
Chacune des cellules formées à la phase précédente se divise une nouvelle fois pour former 2 nouvelles cellules à n chromosomes.
Spermatides et ovotide et un globule polaire.
La division du premier lobule polaire donne à nouveau 2 globules polaires (de chaque ovocyte I se forment donc 1 ovule e 3 globules polaires).
5) Spermiogenèse :
Elle n’a lieu que chez le sexe masculin.
Elle aboutit à la transformation de chaque spermatide en un spermatozoïde.