Les mycoplasmes sont des très petites bactéries sans paroi rigide ayant des caractéristiques proches de celles de Chlamydia trachomatis.
1. Agents responsables : Cf chapitre spécial
2. Clinique :
Les signes cliniques sont les leucorrhées jaunâtres qui n’ont aucun caractère spécifique, une gêne vulvaire occasionnée par celles-ci, parfois des signes urinaires (urétrite sub-aiguë).
La vulvo-vaginite peut être l’occasion de découvrir des condylomes acuminés sur la vulve.
3. Diagnostic :
Il est direct par observation des cultures effectuées à partir d’un prélèvement cervico-vaginal ou urétral : le mycoplasme n’est considéré comme responsable de la vaginite que s’il existe une réelle infection clinique, associée à une quantité abondante de mycoplasmes (culture de M. hominis : positive si > 104 UCC/ml), et en l’absence d’autres agents étiologiques.
Pour ces deux mycoplasmes (UU et MH) : on ne peut pas avoir recourir aux méthodes sérologiques (IgG, IgM), contrairement à M. pneumoniæ.
4. Traitement :
Il repose sur les antibiotiques : tétracyclines, macrolides, fluoroquinolones.
Le traitement de première intention chez la femme adulte, en dehors de la grossesse (surtout si association à d’autres IST) est un traitement par cyclines associé à un traitement anti-Candida local.
1) Cyclines per os :
– doxycycline (VIBRAMYCINE N ® 100 mg) [boite de 5] : 200 mg par jour (2 cp) en une prise pendant 7 à 10 jours,
– minocycline (MINOCYCLINE SANDOZ ® GELULE 100 mg) [boîte de 15] : 100 mg par jour pendant 7 à 10 jours.
2) En cas de contre-indication : les macrolides sont l’alternative indiquée.
– Azithromycine (ZITHROMAX ® CP 250 mg) [boîte de 6] : 500 mg 1 fois/j le 1er jour, puis 250 mg 1 fois/j les 4 jours suivants,
– En 2ème intention : Josamycine (JOSACINE ® CP DISPERSIBLE ADULTE 1 g) [boîte de 10] : 1 g 2 fois/j pendant 7 jours.
3) Fluoroquinolones :
Ofloxacine (OFLOCET ® CP 200 mg) [boite de 10] : (à éviter en cas de grossesse…) : 200 mg x 2/j pendant 10 jours.
Les partenaires sexuels sont systématiquement traités.
Comme toutes les IST, il impose le port du préservatif tant que la maladie n’est pas guérie.
Il faut toujours rechercher la présence d’autres IST.
Mycoplasmes et infection génitale haute (IGH) :
Bien qu’il n’existe pas de consensus, beaucoup d’auteurs considèrent que ces mycoplasmes génitaux peuvent être impliqués dans les IGH : endométrites et salpingites.
Il n’a cependant pas été démontré qu’ils pouvaient être le seul pathogène en cause.
La notion qui prévaut à l’heure actuelle est que ni MH ni UU n’ont le rôle de pathogène principal dans les IGH mais que, en présence d’autres microorganismes, leur pouvoir pathogène peut s’exprimer. Ce postulat, largement admis, ne repose cependant sur aucune base scientifique indiscutable.