1. Petit rappel sur les hépatites :

Une hépatite virale est une infection provoquée par des virus se développant aux dépens du tissu hépatique. Les virus, une fois inoculés à l’organisme, infectent alors préférentiellement (hépatites virales alphabétiques) ou non (hépatites virales non alphabétiques) les cellules du foie aussi appelées hépatocytes. Les cellules infectées se voient alors obligées de participer au métabolisme viral, à savoir fabriquer sans fin des copies du virus en question. L’hépatocyte, gonflé par une production non régulée de virus, finit par exploser, caractérisant ainsi la cytolyse hépatique, avec les perturbations de bilan hépatique habituelles.

1) Hépatites virales alphabétiques :

Bien que les hépatites A, B et C soient toutes regroupées sous le terme d’hépatite infectieuses parce qu’elles causent toutes trois des lésions du foie, les virus sont bien différents, ainsi que leurs modalités de transmission, la gravité de la maladie et son potentiel évolutif. Toutes ces affections constituent un risque professionnel pour les professions de santé.

Les virus des hépatites n’ont été isolés que tardivement à la fin du XXème siècle. On décrit les cinq hépatites virales suivantes : A, B, C, D, E.

L’existence des virus F et G est encore largement hypothétique et la liste n’est peut-être pas close.

2) Hépatites virales non alphabétiques :

D’autres virus peuvent occasionnellement engendrer des hépatites virales comme les herpesviridae (CMV, virus d’Epstein-Barr (EBV), Herpes simplex virus (HSV), virus varicelle-zona (VZV)) ou encore le Virus de la fièvre jaune ou le parvovirus B19.

2. Transmission sexuelle des hépatites :

La transmission sexuelle des hépatites virales concerne essentiellement le virus de l’hépatite B (VHB), plus accessoirement le virus de l’hépatite C (VHC).

Les mécanismes de la transmission sexuelle des hépatites virales ne sont pas clairement établis.

La transmission pourrait être favorisée par des érosions de la peau ou des muqueuses rendant compte de l’augmentation de ce risque lors des rapports homosexuels, surtout pour le partenaire réceptif.

– Depuis le dépistage de l’antigène HBs et de l’anticorps anti?HBc chez les don­neurs de sang, la transmission par les transfusions a pratiquement disparu. La contamination sexuelle est devenue, dans les pays occidentaux, le mode de transmission majeur du VHB et rend compte de la forte prévalence parmi les homosexuels et les hétérosexuels à partenaires multiples.

La contagiosité de la salive et du sperme a été documen­tée chez le chimpanzé. La quantité de VHB dans les sécrétions (salive, sperme) est 100 à 1000 fois inférieure à la concentration sérique.

Occasion­nellement, le virus a pu être mis en évi­dence dans les sécrétions vaginales mais à une très faible concentration. Le VHB ne présente pas un haut niveau de contagiosité mais sa présence à une concentration élevée sur de longues périodes dans les sécrétions et le sang des individus contaminés, en augmen­tant la durée d’exposition, en accroît le risque. Cette diffusion est facilitée par le fait qu’un grand nombre de porteurs de l’antigène HBs étant asymptoma­tiques, ignorent leur infection, tout en étant une source potentielle de conta­gion.

La grande facilité de détection des antigènes et anticorps associés au VHB a permis l’étude épidémiologique de ses modes de transmission. Ainsi, l’inci­dence de l’hépatite B varie entre 20 et 40 % chez les partenaires de sujets atteints d’hépatite aiguë B et suivis pen­dant 3 à 12 mois.

– La transmission vénérienne du virus C existe probablement mais semble très rare et la majorité des hépatologues ne recommandent pas le port du préserva­tif chez les couples stables. La rareté de la transmission est sans doute liée au faible nombre de particules virales dans les liquides biologiques par rapport au VHB.

La prévalence des anticorps dirigés contre le VHC est de 1 % dans la population générale. Elle est d’environ 5 % dans une population d’homosexuels porteurs du VHB.

Chez les partenaires de sujets porteurs du HIV et du VHC, la préva­lence des anticorps contre le VHC peut atteindre 15 %. Cela s’explique par l’importance de la virémie chez les patients atteints par le HIV.

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