1. Accidents de l’hystérosalpingographie :
– Les accidents sont liés au non-respect des contre-indications.
– Réveil infectieux : endométrite ou salpingite (1/1 000), pouvant entraîner des séquelles tubaires, source de stérilité.
Il faut savoir récuser l’HSG si la glaire est louche, ou l’appareil génital douloureux, et dans les suites d’une infection génitale ou d’une intervention portant sur les trompes (attendre 6 mois).
2. Incidents de l’hystérosalpingographie :
Moins graves, mais plus fréquents, ils ne doivent pas être sous-estimés. On distingue :
– des douleurs secondaires qui peuvent traduire une irritation muqueuse (ou un réveil infectieux), à calmer par des antispasmodiques,
– des troubles neuro-végétatifs,
– l’injection vasculaire, parfois secondaire à une injection trop massive de produit de contraste, mais le plus souvent due à des lésions organiques favorisantes : atrophie de l’endomètre, obstruction tubaire proximale, ulcération de l’endomètre. Elle ne nécessite habituellement aucun traitement.
– l’hémorragie liée à la prise du col par la pince de Pozzi, à tamponner,
– les réactions allergiques, peu fréquentes depuis l’abandon du lipiodol, cédant rapidement à une injection d’hydrocortisone soluble.
♦ Une perte de connaissance peut survenir dans deux circonstances :
– un choc vagal consécutif à la douleur liée à un organe profond, si l’on interrompt pas suffisamment vite l’injection devant les manifestations d’un trop grand inconfort,
– et le choc anaphylactique en cas l’allergie méconnue à l’iode.
L’examen a mauvaise réputation auprès des patientes. Il est présumé douloureux.
Il faut ici affirmer avec force que la douleur, qui est due aux instruments et à la pression d’injection nécessaire, n’est pas systématique, loin s’en faut.
L’examen présente, il est vrai, un peu d’inconfort, mais celui-ci est inversement proportionnel à l’expérience de l’opérateur.
Il faut se rappeler que la capacité de la cavité utérine est d’environ 3 millilitres et que le diamètre de la lumière d’un isthme tubaire est de 0,4 mm. Il faut donc prendre le temps de laisser le liquide de contraste traverser un passage aussi fin. Vouloir faire passer par force le contenu de la seringue entraîne obligatoirement une contracture très pénible de l’utérus suivie d’un réflexe vagal.
Il faut encore noter une douleur parfois différée dans le cas d’une obturation distale. Comme le liquide reste prisonnier de l’hydrosalpinx dilaté par la manœuvre de remplissage, une douleur abdominale basse peut subsister pendant plusieurs heures.