Les glandes de Bartholin, ou glandes vestibulaires majeures, sont les plus volumineuses du système des glandes vulvaires. Rappelons que :

– les glandes vestibulaires mineures, glandes sébacées et sudoripares, sont disséminées à la surface des grandes et petites lèvres qui, si l’on en croit Testut et Latarjet, “sécrètent une matière épaisse, blanchâtre, onctueuse, jouant vraisemblablement chez les animaux le rôle d’excitant génésique”, 

– les glandes urétrales de Skène sont deux volumineuses glandes urétrales dont les canaux excréteurs s’ouvrent de part et d’autre de l’ostium externe de l’urètre.

1. Anatomie :

1) Glandes de Bartholin :

Les glandes de Bartholin, du nom de l’anatomiste Gaspard BARTHOLIN (1655-1738, Copenhague, Danemark) qui le premier les a signalées dans l’espèce humaine, flanquent de part et d’autre la moitié postérieure de l’orifice vaginal.

Relativement petites chez l’enfant, elles augmentent rapidement de volume à la puberté et présentent leur maximum de développement chez l’adulte : il s’agit alors de glandes mucosécrétantes hormono-dépendantes constituées d’acini bordés par un épithélium cubique formant de petits lobules séparés par des travées conjonctives.

Pendant la période d’activité sexuelle, chaque glande mesure : 10 à 15 mm de long, 8 mm de large, 5 mm d’épaisseur, et pèse environ 4 à 5 grammes. 

Elles s’atrophient ensuite graduellement après la ménopause.

La glande de Bartholin a la forme d’une amande d’abricot, d’un ovoïde aplati transversalement, présentant par conséquent deux faces, deux bords et deux extrémités :

– La face interne de la glande est séparée de la paroi vaginale par le mythique muscle constricteur du vagin.

– Les autres rapports de la glande sont :

. le muscle bulbo-spongieux sur la face externe,

. le diaphragme urogénital (ou aponévrose périnéale moyenne) au pôle supérieur,

. les petites lèvres au pôle inférieur,

. le muscle transverse profond en arrière.

Nb : La face externe est encore en rapport intime avec un riche réseau vasculaire fait de volumineuses veines plexiformes et de branches des artères périnéales superficielles et bulbaires. Ce rapport chirurgical essentiel explique les dangers de l’exérèse.

Leur forme générale est en grappe, les lobes étant séparés par des éléments contractiles lisses et striés. Cette disposition rend la dissection complète délicate.

La glande de Bartholin est donc bien cachée, non palpable, profondément enchâssée dans la loge périnéale inférieure entre l’aponévrose périnéale inférieure qui la sépare des téguments et l’aponévrose périnéale moyenne qui la sépare de l’excavation pelvienne.

2) Canal excréteur :

Il émerge de la face interne de la glande près de son bord inférieur, décrivant un angle de 90°.

Il mesure 1 à 2 cm de longueur et 2 mm de largeur (calibre), il se dirige obliquement en bas, en avant, en dedans et vient s’ouvrir par un orifice arrondi, habituellement petit, à l’union des 2/3 antérieurs et du 1/3 postérieur du sillon labio-hyménéal. 

2. Physiologie :

Le produit de la sécrétion des glandes de Bartholin est un liquide filant, onctueux, incolore ou légèrement opalin qui lubrifie le vestibule vaginal en permanence et plus encore lors des rapports sexuels, mais ce rôle physiologique semble mineur parce que même l’exérèse bilatérale de la glande n’entraîne pas de sécheresse vulvo-vaginale ou de dyspareunie.

3. Physiopathologie :

1) Kyste de la glande de Bartholin : Cf chapitre spécial

2) Bartholinite : Cf chapitre spécial

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