Le traitement du cancer du sein est un traitement multidisciplinaire.

Il repose souvent sur une stratégie associant plusieurs traitements :

– la chirurgie,

– la chimiothérapie,

– la radiothérapie,

– l’hormonothérapie.

Cette stratégie est décidée en fonction du stade initial de la tumeur, de l’âge de la patiente, de son état général, du bilan d’extension de la maladie et des facteurs histopronostiques de la tumeur :

. taille,

. grade,

. type histologique,

. extension ganglionnaire,

. extension métastatique,

. récepteurs hormonaux.

La décision des modalités du traitement est une décision collégiale multidisciplinaire, associant plusieurs spécialistes. Ainsi sont décidées la séquence thérapeutique (chirurgie, chimiothérapie ou hormonothérapie premières) et les protocoles thérapeutiques (produits, doses, durée du traitement).

1. Chirurgie :

Le traitement chirurgical du cancer du sein repose généralement sur l’ablation de la tumeur et des ganglions lymphatiques du creux axillaire (creux de l’aisselle).

La chirurgie du sein peut être :

Conservatrice : c’est l’ablation de la tumeur avec la conservation du sein ou tumorectomie.

Radicale : c’est l’ablation de tout le sein ou Mastectomie / mammectomie.

Une chirurgie reconstructrice du sein peut être effectuée dans le même temps opératoire ou secondairement.

La chirurgie du creux axillaire comporte deux techniques :

Le curage axillaire : c’est l’ablation des ganglions lymphatiques situés dans le creux de l’aisselle.

Il peut conduire à l’apparition d’un œdème du bras (gros bras), à des douleurs de l’épaule ou à une limitation des mouvements du membre supérieur ;

La procédure du ganglion sentinelle : consiste à l’ablation du premier relais ganglionnaire du creux de l’aisselle.

Cette technique est réservée aux petites tumeurs du sein ; les séquelles sont beaucoup plus rares avec cette procédure.

2. Chimiothérapie :

Elle consiste à l’administration de médicaments anticancéreux par voie IV.

Elle comporte habituellement 4 à 6 cures, espacées de 3 à 4 semaines.

La chimiothérapie peut être « adjuvante » (réalisée après la chirurgie) ou néoadjuvante (réalisée avant la chirurgie).

Ses principaux effets secondaires sont la fatigue, les nausées, les vomissements et la chute (réversible) des cheveux.

Des produits adaptés sont administrés parallèlement à la chimiothérapie afin de réduire la pénibilité de ses effets secondaires.

3. Radiothérapie :

La radiothérapie permet de réduire le risque de récidive locale d’un cancer du sein.

Elle est systématique en cas de traitement chirurgical conservateur afin de réduire le risque de récidive dans le sein traité.

En cas d’un traitement radical, son indication dépend de la taille initiale de la tumeur.

L’irradiation complémentaire des chaînes ganglionnaires dépend du siège de la tumeur et de son extension ganglionnaire.

4. Hormonothérapie :

L’hormonothérapie est un traitement administré par voie orale, sous forme de comprimés.

Il s’agit d’un traitement « anti-hormonal » utilisant des anti-estrogènes ou des inhibiteurs de l’aromatase.

Comme la chimiothérapie, elle peut être « adjuvante » ou néoadjuvante (réalisée avant la chirurgie).

La durée totale du traitement est de 5 ans.

Chez la femme non ménopausée, une castration ovarienne est parfois associée.

Elle peut être chirurgicale (ablation des ovaires) ou médicamenteuses (injections d’antagonistes de la GnRh).

L’hormonothérapie permet de réduire le risque de rechute de la maladie chez les femmes traitées d’un cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs (environ 2/3 des cas).

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