Il s’agit d’une situation échographique fréquente, découverte soit de façon inopinée, soit à l’occasion de métrorragies (une femme sur quatre saigne en début de grossesse).

1. Sémiologie échographique :

Dans la majorité des cas, on observe une image liquidienne péri-ovulaire en croissant ± importante, souvent petite de 1 à 3 cm de plus grand axe, parfois étendue jusqu’à entourer presque totalement l’œuf.

Cet hématome localisé entre le chorion et l’amnios de l’œuf définit l’hématome décidual marginal.

L’échostructure de cette collection est variable comme pour tout hématome : hypoéchogène ± homogène si le saignement est récent, échogène ± cloisonné s’il est ancien.

2. Diagnostic différentiel :

Le seul diagnostic différentiel à envisager est celui d’un deuxième jumeau ; lorsqu’il existe un second sac ovulaire, on note une deuxième masse trophoblastique et éventuellement un second embryon.

L’hématome, lui, a des bords nets, sans couronne trophoblastique échogène en périphérie.

3. Pronostic :

L’évolution de la grossesse est favorable dans 80 à 90 % des cas.

Entre 6 et 12 SA, ces images sont de bon pronostic quel que soit leur volume. 

Deux éléments sont de mauvais pronostic :

– la localisation près de la zone de placentation faisant craindre une extension rétroplacentaire, et cela quel que soit le terme,

– leur survenue tardive ou leur persistance au-delà de 13 SA, ce qui aboutit le plus souvent à un avortement tardif,

Une localisation recouvrante du trophoblaste n’est souvent que transitoire à cet âge de grossesse ; néanmoins, elle doit être mentionnée car elle peut être responsable de métrorragies importantes.

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