1. Principe général :
A partir des travaux d’Asheim et Zondek en 1928 ont été mis au point les dosages biologiques dont le principe réside dans la reconnaissance de l’effet biologique de hCG chez l’animal de laboratoire (souris impubère, lapine…).
Ces techniques ont été supplantées par les dosages immunologiques basés sur les caractéristiques antigéniques d’hCG et la réaction Antigène-Anticorps avec un anticorps anti-hCG.
L’hCG (hormone chorionique gonadotrope) est produite par le placenta dès l’implantation de l’embryon et est détectable dans le sang maternel dès le 9ème jour qui suit l’ovulation.
Du fait de la parenté structurale entre hCG et LH, il n’était pas possible de détecter des quantités très faibles d’hCG et donc de réaliser un diagnostic très précoce.
C’est pourquoi tous les tests actuellement proposés utilisent des anticorps anti hCG ß spécifiques de l’hCG.
La β-hCG est détectable dès l’implantation.
2. Rappel physiologique sur l’hCG : Cf chapitre spécial
3. Tests utilisés pour le diagnostic :
Les tests urinaires et sanguins sont les deux principales méthodes utilisées pour confirmer ou infirmer une grossesse :
1) Tests urinaires :
– Les tests urinaires de grossesse mesurent la présence de l’hormone hCG dans les urines.
– Ils sont réputés très efficaces, avec une fiabilité de 99 %.
– Ils sont largement disponibles en pharmacie et relativement peu coûteux.
– Pour être fiables, il faut attendre au moins 10 jours après un retard de règles ou 4 semaines après un rapport sexuel non protégé.
– Il est préférable d’utiliser le test sur la première urine du matin et de ne pas trop boire avant pour ne pas diluer l’hCG.
– Les tests urinaires sont moins fiables que les tests sanguins mais peuvent être utilisés pour confirmer ou infirmer une grossesse.
2) Tests sanguins :
– Les tests sanguins mesurent le taux de β-hCG, une partie spécifique de l’hCG, dans le sang.
– Ils permettent d’obtenir un taux de certitude de 100 %.
– Ils peuvent être réalisés de manière plus précoce, dès le 9ème jour suivant l’ovulation, avant même un retard de règles.
– Comparaison de 2 valeurs de β-hCG sérique mesurées à 48 à 72 heures d’intervalle dans le même laboratoire pour vérifier si le fœtus se développe normalement.
– Evolution des taux d’hCG au cours de la grossesse :
. de 3 SA à 8 SA : le taux de hCG double environ toutes les 48 heures, atteignant un pic entre la 7ème et la 12ème SA,
. puis le taux de β-HCG baisse progressivement jusqu’à la fin de la grossesse.
– Ils sont généralement prescrits en cas de suspicion de GEU ou pour surveiller les patientes après une grossesse molaire.
4. Interprétation des résultats :
– Taux de β-HCG : un taux de β-hCG < 5 mUI/mL est considéré comme négatif (la femme n’est pas enceinte), tandis qu’un taux > 5 mUI/mL est considéré comme positif (la femme est enceinte).
– Evolution des taux : une augmentation régulière du taux de β-hCG pendant le 1er trimestre est très significatif d’une croissance normale, tandis que la diminution du taux peut indiquer une grossesse pathologique.
– Taux de β-HCG anormalement élevé : un taux de β-HCG très élevé peut indiquer une grossesse multiple, une anomalie du fœtus, ou une tumeur germinale.
5. Conclusion :
Le diagnostic biologique de la grossesse utilise principalement l’hCG comme marqueur de grossesse.
Les tests urinaires et sanguins de bêta-hCG sont des outils précieux pour confirmer ou infirmer une grossesse.
– Les tests urinaires sont largement suffisants dans la plupart des cas.
– Les tests sanguins sont plus fiables que les tests urinaires et permettent de mesurer précisément la quantité d’hCG dans le sang ; ils apportent une certitude supplémentaire, notamment en cas d’antécédents médicaux particuliers ou pour rassurer la patiente.
L’interprétation des résultats doit prendre en compte l’âge gestationnel et l’évolution des taux au cours de la grossesse.
Ils sont remboursés par la Sécurité sociale si prescrits par un médecin et réalisés dans un laboratoire de biologie médicale (contrairement aux tests urinaires).