Le myélogramme est un examen (hématologique) qui permet l’étude de la moelle osseuse après une ponction suivie d’une aspiration.

On effectue ensuite un frottis de moelle osseuse à partir du liquide aspiré.

Ce nom correspond aussi bien à l’acte de prélèvement (ponction-aspiration) qu’à l’examen biologique (lecture du frottis après coloration).

Le myélogramme analyse la forme et le pourcentage des cellules de la moelle osseuse.

1. Prélèvement :

– Par ponction du manubrium sternal ou de la crête iliaque avec un trocart de Mallarmé, suivie d’une aspiration à la seringue. Le frottis est étalé sur plusieurs lames, séché à l’air et coloré au May-Grünwald.

– Le prélèvement est pratiqué par l’hématologiste qui réalise lui-même les frottis. Une anesthésie locale par pommade appliquée 30 minutes à une heure avant le geste est utile mais il est difficile d’empêcher une douleur vive de se produire au moment de l’aspiration de la moelle. Elle est heureusement de courte durée.

2. Lecture :

– Le myélogramme ne donne pas de chiffres absolus mais seulement des pourcentages de cellules médullaires, la richesse cellulaire étant appréciée au faible grossissement et généralement cotée en + (de + moelle pauvre à ++++ moelle particulièrement riche).

– Chez l’adulte, le taux respectif des grandes lignées cellulaires tourne autour de 25 % pour la lignée rouge, de 60 % pour la lignée granuleuse, de 15 % pour les éléments non myéloïdes (qui sont des éléments normaux de  la moelle mais ayant les fonctions du tissu lymphoïde).

La lignée plaquettaire n’est pas comptée car les mégacaryocytes sont inégalement répartis selon les zones du frottis et rares. Ils sont recherchés dans les franges du frottis et leur présence est simplement signalée.

Le myélogramme montre d’abord la richesse cellulaire de la moelle osseuse :

– riche,

– pauvre : aplasie médullaire ou bien myélofibrose.

3. Indications du myélogramme :

Le myélogramme est prescrit dans un certain nombre d’indications :

– Suspicion d’une hémopathie : leucémie (aiguë, chronique), maladie de Vaquez, aplasie médullaire, syndrome myélodysplasique ;

– Exploration d’une anémie, d’une neutropénie, d’une thrombopénie ou face à une fièvre prolongée sans cause apparente ;

– La recherche de métastases d’un cancer ;

– Un bilan d’extension des lymphomes.

Cet examen est généralement prescrit à la demande d’un médecin spécialiste ou d’un service hospitalier.

Une biopsie de moelle osseuse est souvent nécessaire dans un second temps, pour confirmer le diagnostic évoqué par les résultats du myélogramme.

Par ailleurs, un myélogramme peut être prescrit comme examen de surveillance annuel chez les patients atteints d’aplasie médullaire congénitale ou après un traitement immunosuppresseur.

Myelogramme
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