Survenant le plus souvent en période périménopausique, il surgit surtout dans un contexte de dystrophie mammaire.
1. Diagnostic :
1) Clinique
– Cliniquement, il s’agit d’une tuméfaction unique, souvent située dans le quadrant supéro-externe. Ce nodule est :
. mobile, régulier, rénitent,
. d’apparition soudaine en période prémenstruelle,
. douloureux spontanément ou à la pression,
. variable dans son volume et sa sensibilité selon la période du cycle.
– Il n’y a pas de rétraction cutanée, pas de fixation au plan profond, mais il peut y avoir des adénopathies axillaires homolatérales non suspectes.
2) Examens complémentaires :
a) A la mammographie :
– L’opacité est régulière, sans halo péritumoral.
– S’il existe des calcifications, elles sont périphériques, arciformes (“en coquille d’œuf”), incluses dans la paroi du kyste.
b) L’échographie :
C’est un examen majeur puisque :
– il confirme la nature parfaitement liquidienne du kyste,
– il précise les caractéristiques de la formation :
. zone anéchogène, déformable, ovoïde,
. finement cerclée, à bords nets,
. avec renforcement des échos postérieurs et ombres latérales (qui sont dues au caractère lisse et parfaitement régulier de la paroi),
– un kyste est atypique s’il est mixte (solide et liquide), à contour hétérogène, voire végétatif ou cloisonné.
c) La ponction :
– Elle ramène un liquide citrin, dont la cytologie est négative.
– C’est au cours de celle-ci que peut être réalisée une kystographie, afin de confirmer la parfaite régularité des contours internes du kyste.
2. Traitement :
– En dehors des dystrophies multikystiques qui relèvent plutôt du traitement médical, un kyste solitaire du sein peut être chirurgical si l’ensemble des examens cliniques et complémentaires ne sont pas concordants en faveur d’une lésion bénigne.
– Toute incertitude quant au caractère parfaitement lisse des parois du kyste, toute évacuation incomplète, toute récidive ou toute anomalie cytologique, doivent pousser à en faire l’exérèse avec examen histologique.