Par définition, la syphilis latente est la phase pendant laquelle il n’y a aucun signe clinique de syphilis et pendant laquelle le LCR est normal.
La latence commence avec la résolution du premier accès de syphilis secondaire et peut durer par la suite toute la vie.
Elle est habituellement détectée par des tests sérologiques réactifs pour la syphilis.
Le test doit être positif plus d’une fois pour écarter les erreurs techniques.
Les maladies connues pour donner d’occasionnelles réactions faussement positives pour la syphilis, comme le lupus érythémateux disséminé, doivent être écartées.
De plus, la syphilis congénitale doit être exclue avant de faire le diagnostic de syphilis latente.
Les patients peuvent avoir ou ne pas avoir une histoire de syphilis primaire ou secondaire plus récente, bien qu’une telle histoire soit à l’évidence une aide pour faire un diagnostic solide de syphilis latente.
La latence a été divisée en deux phases : latence précoce et latence tardive.
L’expérience suggère que la plupart des rechutes infectieuses surviennent dans la première année, et des données épidémiologiques montrent que le développement le plus contagieux de la syphilis survient durant la première année de l’infection.
La syphilis latente tardive est habituellement non contagieuse exception faite du cas de la femme enceinte, qui peut transmettre l’infection à son fœtus plusieurs années après.
Dépistage de la syphilis sérologique latente :
Plus de la moitié des cas de syphilis qu’on rencontre, sont des syphilis asymptomatiques dépistées par la sérologie. On parle de syphilis sérologique latente.
Elle se rencontre dans deux occasions :
– Chez des partenaires de malades contagieux ou des individus craignant une contamination après un rapport suspect et qu’on a soumis à un examen sérologique (en cas de résultats négatifs, on répétera la sérologie tous les mois, pendant trois mois).
* Plus souvent, il s’agit d’individus soumis à un dépistage systématique.
Les résultats sérologiques peuvent se présenter sous différents aspects.
Réactions classiques positives, tréponémiques négatives :
En règle générale, il s’agit de fausses réactions positives. Le VDRL est en général faiblement positif, rarement net.
Elles peuvent être dues à un certain nombre d’affections (collagénoses, leucoses, viroses, hépatites). Elles peuvent être passagères. Si elles sont permanentes, il faut se méfier qu’elles ne précèdent pas une affection plus grave que la syphilis, comme un lupus érythémateux aigu disséminé.