Le gène CFTR (Cystic Fibrosis Transmembrane Conductance Regulator), également connu sous le nom de gène ABCC7, est responsable de la production d’une protéine qui joue un rôle essentiel dans le transport des ions à travers les membranes cellulaires.

Les mutations du gène CFTR sont associées à la mucoviscidose, une maladie génétique héréditaire qui affecte principalement les poumons, le système digestif et les glandes sudoripares.

Plus de 2.000 mutations différentes ont été identifiées dans le gène CFTR, et elles varient en termes de sévérité et d’impact sur la fonction de la protéine CFTR.

Les mutations les plus courantes comprennent la délétion des codons F508 (ΔF508), G542X, N1303K, R553X et G551D, mais il en existe de nombreuses autres.

La mutation la plus fréquente, la délétion des codons F508 (ΔF508), est présente chez environ 70 % à 90 % des patients atteints de mucoviscidose, selon la population étudiée. Cette mutation entraîne une production anormale de la protéine CFTR, qui est instable et se dégrade rapidement dans les cellules, conduisant à une diminution significative de la fonction de la protéine.

Les mutations du gène CFTR perturbent le transport normal des ions à travers les membranes cellulaires, entraînant une accumulation de mucus épais et collant dans les voies respiratoires, le pancréas et d’autres organes. Cela entraîne des problèmes respiratoires, des infections pulmonaires récurrentes, des difficultés digestives, une malabsorption des nutriments et d’autres complications associées à la mucoviscidose.

Il est important de noter que la sévérité des symptômes de la mucoviscidose peut varier considérablement d’une personne à l’autre, même avec la même mutation génétique. Des facteurs génétiques et environnementaux supplémentaires peuvent influencer l’expression et la gravité de la maladie.

La recherche continue à progresser dans le domaine de la thérapie génique et d’autres approches visant à cibler les mutations du gène CFTR pour développer de nouveaux traitements pour la mucoviscidose.

 

Les mutations du gène CFTR peuvent également jouer un rôle dans la stérilité masculine.

Dans les voies génitales masculines, le gène CFTR est impliqué dans la régulation du transport des ions et du fluide, ce qui est important pour le bon développement et la fonction des canaux déférents, qui sont responsables du transport des spermatozoïdes.

Les mutations du gène CFTR peuvent entraîner une altération de la qualité et de la quantité des spermatozoïdes, ce qui peut causer des problèmes de fertilité chez les hommes.

Chez les hommes atteints de mucoviscidose, qui sont porteurs de mutations du gène CFTR, les canaux déférents peuvent être obstrués ou absents. Cela peut entraîner une azoospermie obstructive, une condition dans laquelle les spermatozoïdes sont produits normalement, mais ne peuvent pas être éjaculés en raison d’un blocage dans les voies déférentes.

Dans certains cas, les canaux déférents peuvent également être absents, ce qui entraîne une aplasie bilatérale des canaux déférents (ABCD), où les spermatozoïdes ne peuvent pas être transportés des testicules à l’urètre.

Il est important de noter que toutes les mutations du gène CFTR n’ont pas nécessairement un impact direct sur la fertilité masculine. Certaines mutations peuvent être associées à des formes plus légères de la maladie, où la fonction reproductive peut être préservée. De plus, il existe d’autres facteurs génétiques et environnementaux qui peuvent également contribuer à la stérilité masculine, indépendamment des mutations du gène CFTR.

Si un homme présente des problèmes de fertilité et une histoire familiale de mucoviscidose ou de maladies respiratoires liées à la mucoviscidose, une évaluation génétique et une consultation médicale spécialisée peuvent être nécessaires pour déterminer si des mutations du gène CFTR contribuent à la stérilité et pour discuter des options de traitement disponibles.

 

La recherche de mutations du gène CFTR doit être proposée chez les hommes ayant une absence bilatérale des canaux déférents (ABCD) (dans le cadre d’une azoospermie excrétoire) et/ou des symptômes de mucoviscidose.

Si une mutation est découverte chez l’homme, la recherche doit également être demandée chez la partenaire.

L’étude permet de calculer le risque de transmission de la mucoviscidose à la descendance et débouche sur un conseil génétique à proposer au couple avant l’ICSI.

Noter cette page
Facebook
Twitter
Pinterest
Whatsapp
Fb messenger
Telegram
Copy link

Laisser un commentaire