Le couple sera questionné sur l’ancienneté de ses rapports sans contraception et le nombre de rapports/semaine, pour déterminer si la stérilité actuelle est primaire ou secondaire, on précisera le nombre de grossesses antérieures, menées à terme ou non par le couple.

Lors de l’entretien, le praticien reçoit habituellement les deux partenaires afin de bien comprendre les motivations de la démarche du couple.

Cet entretien est prolongé par un entretien individuel avec la patiente, il a pour but de mieux connaître cette dernière :

1. Interrogatoire :

– Antécédents familiaux doivent orienter vers une recherche de maladies génétiques connues ou de malformations.

– Antécédents personnels médico-chirurgicaux et gynéco-obstétricaux :

. L’âge de la patiente est fondamental quand on sait que la fertilité diminue après 35 ans et de façon drastique après 38 ans. Parallèlement l’incidence des fausses couches spontanées augmente, allant jusqu’à plus de 50 % après 40 ans.

. Les antécédents médicaux : hospitalisation pour salpingite ayant nécessité une cœlioscopie, un traitement antibiotique, habitudes médicamenteuses, éventuels traitements antérieurs de la stérilité, antécédents de radiothérapie ou chimiothérapie.

. Les antécédents chirurgicaux : appendicectomie, péritonite appendiculaire, kystectomie, plastie tubaire, GEU et leurs suites, reprise chirurgicale pour occlusion, maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique opérée… 

. Antécédents gynéco-obstétricaux : ménarchie, durée et régularité des cycles, antécédents de grossesses antérieures, d’avortements spontanés, d’IVG, de manœuvres intra-utérines, curetage, contraception par DIU…

La date des premières règles et la durée des cycles permettent de préjuger du profil hormonal des patientes. Les cycles longs ou très irréguliers voire une aménorrhée de plusieurs mois font évoquer un syndrome des ovaires polykystiques. A l’inverse les cycles courts sont souvent le témoin d’une insuffisance lutéale, voire sont associés à une insuffisance ovarienne (pré-ménopause).

L’existence d’une dysménorrhée, d’une dyspareunie fait évoquer une endométriose et/ou une malformation génitale.

– Enfin, les habitudes de vie (tabac, alcool, drogues) ainsi que la profession peuvent éventuellement être associées à une infertilité et sont de bons indicateurs du degré de stress. Le tabagisme en particulier diminue la fertilité et il est impératif d’arrêter de fumer lorsqu’on désire mettre en route une grossesse.

Le surpoids, l’obésité ou au contraire la maigreur altèrent la qualité de l’ovulation.

2. Examen clinique :

– L’examen général précise le poids et la taille (morphotype normal, obésité, maigreur), la pilosité pubienne, axillaire.

La petite taille ou un morphotype particulier peuvent orienter vers une anomalie chromosomique.

L’hirsutisme et même l’acné font craindre un taux excessif d’hormones mâles. 

– examen abdominal : recherche d’une éventuelle cicatrice abdominale,

– examen des seins (galactorrhée),

– puis on examine l’appareil génital :

. la vulve est inspectée à la recherche d’une vulvite (à candida, à germes banals) ; on examine les récepteurs à androgènes (grandes lèvres, clitoris) et à estrogènes (petites lèvres). On appréciera les dimensions de la vulve (normale ou infantile),

. l’examen au spéculum : on note l’état du col et de la glaire, surtout si l’examen est réalisé en milieu de cycle : normalement limpide et abondante, parfois absente, ou au contraire louche, visqueuse, gélatineuse ; il éliminera une malformation congénitale méconnue (cloison vaginale, double col…),

. le toucher vaginal précisera le volume et la situation de l’utérus et des annexes. Il éliminera une masse latéro-utérine, un utérus fibromateux ou des signes d’endométriose.

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