1. Technique :
Le sperme est simplement déposé dans la glaire à l’aide d’une canule.
L’insémination doit avoir lieu juste avant l’ovulation :
– Lorsque les cycles sont réguliers, le moment propice peut être déterminé avec une approximation suffisante à l’aide des courbes de température et du contrôle de la glaire.
Ce moment est le nadir, c’est-à-dire le jour du point le plus bas de la courbe, qui précède la montée de la température. La glaire est alors abondante, limpide et filante.
– Si le cycle est irrégulier, un contrôle par échographies et dosages hormonaux devient indispensable, de même qu’en cycle stimulé. Dans ce cas, le bon moment est 36 h après le déclenchement de l’ovulation.
2. Indications :
L’insémination intracervicale avec le sperme du conjoint est indiquée lorsque le test post-coïtal (test de Hühner) est négatif (absence de SPZ) alors que le test de pénétration de la glaire in vitro est positif.
Cette éventualité peut avoir plusieurs causes:
– malformations sexuelles (hypo/épispadias, cloison vaginale),
– vaginisme
– trouble de l’éjaculation,
– impuissance
– électro-stimulation chez le paraplégique
– éjaculation rétrograde (spermatozoïdes urinaires),
– faible volume de l’éjaculat (moins de 2 ml),
– faible volume d’éjaculation (inférieur à 1 ml) (± associé à une malposition du col utérin).
– processus tumoral (sujet jeune) : Hodgkin, cancer testicule avant chimio/radiothérapie,
– vasectomie.
* Un cas particulier : la prise en charge de l’éjaculation rétrograde :
La veille de l’insémination, une consommation d’une eau alcaline (Vichy Celestin) à raison d’au moins 2 à 3 litres, en dehors de toute contre-indication (cardiaque, métabolique, rénale, …), est préconisée.
Le jour de l’insémination, la masturbation doit être suivie immédiatement d’un recueil d’urines, que l’on va recentrifuger rapidement avant resuspension du culot dans un milieu tampon.