La FIV comprend plusieurs stades : stimulation, ponction, fécondation, transfert avant d’aboutir éventuellement à une grossesse ce qui ne signifie pas obligatoirement accouchement.

Le tableau ci-dessous retrace de façon assez schématique les différentes phases et permet de comprendre les causes d’échecs.

Explications Echecs :

1. Déprogrammation :

Environ 10 à 12 % des patientes qui commencent une stimulation en vue de FIV n’iront pas jusqu’à la ponction. On appelle cela les déprogrammations. Elles se produisent pour 3 raisons essentielles :

– Soit que la réponse soit trop faible c’est-à-dire que le nombre de follicules en croissance soit jugés insuffisant pour offrir une chance correcte. Généralement on arrête s’il y a moins de 3 grands follicules.

– Soit de l’apparition d’un kyste durant la stimulation dont les sécrétions hormonales vont occasionner des perturbations telles que les chances sont aussi très faibles.

– Soit en cas d’hyperstimulation massive où plus de 30 follicules poussent car le risque est alors très élevé d’entraîner des complications majeures si la stimulation est poursuivie et surtout si le déclenchement est réalisé.

Cas particulier de l’ICSI : le taux de déprogrammation est plus faible car dans l’ensemble les femmes prises en charge en ICSI sont plus jeunes et n’ont souvent aucun problème.

2. Ponction blanche :

Dans 1 à 2 % des cas, aucun ovocyte n’est recueilli à la ponction. C’est principalement le cas quand il y a peu de follicules. Exceptionnellement cela peut se voir si l’injection d’HCG a été mal faite ou inefficace.

Les causes techniques sont rarissimes aujourd’hui, sauf retard à la ponction de plus de 2 heures.

Cas particulier de l’ICSI : le risque est identique en ICSI et en FIV.

3. Echec de fécondation :

L’absence de fécondation se produit dans environ 15 % des cas où des ovocytes ont été obtenus.

En FIV classique, il y a trois causes qui expliquent ce type d’échec.

– Un sperme de mauvaise qualité : en effet un homme qui a un sperme habituellement parfait peut avoir un sperme anormal de façon inopinée le jour de la tentative. Cela peut en particulier être le cas s’il y a eu un épisode de fièvre importante (grippe par exemple) dans les semaines qui ont précédé.

– Les ovocytes peuvent être de mauvaise qualité et non fécondables. Ceci est plus fréquent s’il y a peu d’ovocytes.

– Une cause technique est toujours possible et explique une faible part des échecs. Elles sont de plus en plus rares à l’heure actuelle.

Cas particulier de l’ICSI : le risque de ne pas avoir d’embryons est diminué en ICSI puisque le problème de sperme est pratiquement éliminé. Ceci explique le meilleur résultat global de l’ICSI.

4. Pas de transfert :

Dans un faible pourcentage de cas, la fécondation a lieu, mais ne permet pas d’obtenir d’embryons.

Il existe deux cas de figure :

– soit que tous les ovocytes fécondés l’aient été par plusieurs spermatozoïdes (les embryons obtenus ne sont pas viables et donc non transférables),

– soit qu’il y ait eu fécondation correcte mais pas de développement embryonnaire. Cela correspond en général à des ovocytes de qualité médiocre.

Cas particulier des cultures tardives : en cas de culture tardive il est possible que des embryons corrects soient obtenus après 2 jours mais qu’aucun transfert ne soit réalisé après 5 jours car aucun embryon ne montre un potentiel évolutif suffisant.

Cas particulier de l’ICSI : le risque est similaire en ICSI et en FIV à l’exception du risque de fécondation par plusieurs spermatozoïdes qui est pratiquement nulle en ICSI.

5. Echec d’implantation :

C’est le maillon faible de la fécondation in vitro. Une implantation ne survient que dans environ 25 à 30 % des cas où un transfert a eu lieu.

Si une cause peut être évoquée dans certains cas :

– embryon de qualité médiocre,

– endométrite chronique,

– utérus fibromateux,

– polype.

Dans l’immense majorité des autres, aucune explication ne peut être fournie.

Le repos dans les jours qui suivent le transfert n’a pas d’influence sur le taux d’implantation.

Cas particulier de l’ICSI : la situation est sensiblement identique en FIV et en ICSI.

6. Grossesse biologique :

Parmi les patientes qui présenteront un taux d’HCG positive 14 à 17 jours après la ponction (ce qui traduit une implantation de l’embryon), 8 à 10 % auront très vite des saignements et une interruption de la grossesse. On parle de grossesse biologique.

Les anomalies chromosomiques semblent être la cause principale.

Cas particulier de l’ICSI : la situation est sensiblement identique en FIV et en ICSI.

7. Fausses couches :

Parmi les patientes présentant une grossesse et en présentant les signes (nausées, seins tendus) environ 15 à 20 % feront une fausse-couche (ou une grossesse extra-utérine). Le taux de fausse-couche n’est pas plus élevé en FIV que dans la population générale à âge équivalent. Ce risque augmente fortement avec l’âge (de 10 % à 25 ans à 50 % à 42 ans).

La principale cause de fausse-couche avant 2 mois de grossesse est les anomalies du fœtus.

Cas particulier de l’ICSI : la situation est sensiblement identique en FIV et en ICSI avec un peu moins de fausses couches en ICSI du fait que les femmes sont en général plus jeunes.

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