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Ce sont des accidents mécaniques subis par le chromosome lors de la division cellulaire (méiose) qui aboutissent à une anomalie du nombre ou de la structure de certains chromosomes.

Deux mécanismes sont possibles:

1) Anomalies de nombre :

Ce sont les anomalies par excès ou, plus rarement, par défaut d’un chromosome.

Elles sont liées à la non disjonction d’une paire chromosomique lors de la méiose (mitose réductrice donnant naissance aux gamètes).

Ainsi donc si un gamète possédant un chromosome supplémentaire s’unit à un gamète normal, cela donnera un individu dont les cellules posséderont toutes, un chromosome supplémentaire. Il y aura au niveau d’une paire chromosomique donnée, 3 chromosomes au lieu de 2, d’où le nom de trisomie.

Les cellules peuvent être trisomiques (un chromosome en excès) ou monosomiques (un chromosome en défaut).

2) Anomalies de structure :

Les anomalies structurales apparaissent comme la conséquence de la CASSURE d’un chromosome.

Si elles sont moins fréquentes que les anomalies de nombre, elles posent toujours le risque de la récurrence dans une famille.

– la cassure simple entraîne la perte d’un fragment de chromosome, il s’agit d’une délétion simple,

– la cassure double peut permettre une délétion intercalaire, le segment distal se recollant au segment restant avec ou sans inversion.

 la translocation :  en cas de cassure, le fragment libre peut rejoindre un autre chromosome. 

Dans les anomalies de structure :

(-) indique une délétion, par exemple:

. (5p-) indique une délétion du bras court du 5,

. (18q-) indique une délétion d’un bras long du 18.

(+) indique une adjonction : dans la translocation, on met entre parenthèses les chromosomes entre lesquels se sont faites les translocations. 45, XY, t (14q; 21q) signifie qu’il y a translocation d’un bras long du 14 sur un bras long du 21: c’est la translocation robertsonienne la plus couramment à l’origine d’une trisomie par translocation.

1) Délétions :

Ce sont des PERTES de matériel chromosomique qui peuvent être terminales (affectant l’extrémité distale d’un bras) ou interstitielles (secondaires à deux cassures, avec perte du matériel chromosomique entre ces deux cassures).

Elles peuvent soit survenir “de novo” et être sporadiques, soit résulter de translocations réciproques parentales et être familiales.

Les microdélétions (délétions de très petite taille) ne peuvent être vues en cytogénétique que grâce aux techniques de haute résolution. Ces microdélétions sont responsables de syndromes bien caractérisés.

2) Translocations :

Elles peuvent être réciproques, robertsoniennes ou complexes.

a) Translocations réciproques :

Elles sont liées à un échange de matériel entre deux chromosomes non homologues. A la suite d’une cassure sur un bras de chaque chromosome, les fragments chromosomiques distaux échangent leur position.

Si le remaniement ne s’accompagne pas de perte de matériel (translocation équilibrée), le phénotype du sujet est normal. Une personne sur 625 environ est porteuse d’une telle translocation et a un risque non négligeable de produire des gamètes déséquilibrés par malségrégation lors de la méiose. Après fécondation, les zygotes peuvent avoir une monosomie ou une trisomie partielle pour les segments intéressés par la translocation.

b) Translocations robertsoniennes :

Elles résultent de la fusion de deux chromosomes acrocentriques, le plus souvent non homologues. Les plus fréquentes sont les translocations t(13 ; 14) et t(14 ; 21). Les sujets ayant une translocation robertsonienne équilibrée ont un caryotype à 45 chromosomes et un phénotype normal. Ils ont un risque accru de donner naissance à des enfants trisomiques.

c) Translocations complexes :

Elles intéressent trois chromosomes, voire plus. Si la femme porteuse de tels remaniements peut avoir des enfants, l’homme a souvent une stérilité ou une hypofertilité.

 

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