L’hystérométrie a pour but de mesurer la longueur utérine.

1. Précautions :

Comme toute exploration intra-utérine, cet examen présente des risques : il doit donc être fait en première moitié de cycle seulement ou sous contraception efficace, pour éviter de traumatiser une grossesse éventuelle, et en dehors de toute infection cervico-vaginale évidente.

2. Matériel :

Le matériel à utiliser peut être un hystéromètre métallique gradué en centimètres, avec un curseur (hystéromètre de Meigs) ou un hystéromètre flexible en gomme souple comme celui de Dalsace ou à usage unique (laboratoire CCD).

3. Technique :

Après avoir vérifié la propreté du col et de sa glaire (l’infection faisant renoncer à cet examen), le col sera nettoyé avec une compresse sèche, puis il sera badigeonné avec un antiseptique type ammonium quaternaire ou Bétadine ® verte en l’absence d’allergie.

Le col est saisi avec une pince de Pozzi et l’opérateur tire doucement sur celle-ci pour diminuer l’antéflexion de l’utérus. Il présente alors l’hystéromètre sans toucher les parois du vagin à l’entrée du col, et il l’introduit dans la cavité cervicale par des petits mouvements doux sans forcer. On le fait ainsi progresser pas à pas “avec persuasion” vers l’isthme puis le fond utérin.
Cette introduction ne doit rencontrer ni résistance, ni provoquer la moindre douleur. L’opérateur bute enfin sur le fond utérin qui oppose une résistance qu’il ne faut pas forcer sous peine de perforation.
Normalement, la longueur totale de la cavité utérine est de 70 à 75 mm chez la nullipare et de 75 à 85 mm chez la multipare.

On percevra dans cette manœuvre plus ou moins nettement un arrêt au niveau de l’orifice interne du col permettant de mesurer la longueur de la cavité cervicale qui est habituellement de 30 à 40 mm. Par soustraction, on déduira la longueur de la cavité utérine qui est de 40 à 50 mm.

Cette longueur diminue dans l’hypoplasie avec inversion du rapport corporéo-cervical qui passe à 1 sur 1, ou 2 sur 3, au lieu de 3 sur 2.

Dans les prolapsus, il existe également un allongement atrophique du col.

Les fibromes peuvent également agrandir et augmenter les dimensions de la cavité utérine.

La mesure des dimensions de la cavité utérine est maintenant faite le plus souvent par échographie.

L’hystérométrie reste le premier geste avant toute pose de DIU.

4. Appréciation de la direction de l’utérus :

Cette direction doit être connue avant toute tentative d’hystérométrie si l’on veut éviter une perforation ; elle s’apprécie par le toucher vaginal ou par l’échographie.

Normalement, l’utérus est en antéversion, l’hystéromètre a une courbure concave du côté des chiffres gravés.

Quand l’utérus présente une antéversion normale, l’hystéromètre entre sans difficulté, et le manche s’abaisse au fur et à mesure vers le bas.

En cas d’hyperantéflexion, il faut bien tirer sur la pince, le col, et abaisser le manche plus que d’habitude vers le bas pour le faire pénétrer dans la cavité utérine.

En cas de rétroflexion, il faut retourner l’hystéromètre, chiffre vers le bas, pour qu’il pénètre sans effort.

Lorsque l’hystéromètre ne pénètre pas dans la cavité utérine, il faut penser à une mauvaise technique, mais aussi à une anomalie du col qui peut être oblitéré ou déformé en baïonnette par une endométriose, ou enfin à un spasme. Il faudra donc vérifier cette anomalie par une hystérographie
pratiquée avec une canule à bout court ou une hystéroscopie (cela est utile avant la prise en charge d’une infertilité par PMA).

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