La cœlioscopie est l’examen de référence ; elle a un triple objectif :
1. Diagnostique :
La cœlioscopie est indispensable pour affirmer le diagnostic et surtout préciser l’étendue et la localisation exacte des lésions, ce qui permet leur classification.
Ses indications doivent être larges devant un contexte clinique évocateur.
Elle doit être pratiquée en phase prémenstruelle, lorsque les lésions sont florides.
Elle permet l’exploration complète du pelvis, la recherche d’éventuelles atteintes extragénitales (vessie, rectum, uretères), et la réalisation de biopsies qui seules fourniront une preuve histologique.
L’exploration doit être complète et soigneuse, et les résultats sont intégralement consignés dans un compte rendu opératoire détaillé.
2. Pronostique :
Les lésions sont classées suivant la classification de “l’American Fertility Society” (AFS).
3. Thérapeutique :
On pourra s’efforcer de prélever du liquide péritonéal, de ponctionner les lésions kystiques (étude cytologique) et de biopsier toutes les lésions suspectes et les adhérences.
Cependant, en cas de découverte d’une lésion profonde dont la résection présente des risques, il est prudent de renoncer, de compléter le bilan et de la proposer à une équipe spécifique multidisciplinaire.La cœlioscopie permet de pratiquer l’ablation des noyaux d’endométriose et de rétablir une anatomie compatible avec la fécondation :
– destruction de lésions par électrocoagulation ou laser,
– kystectomie,
– plastie tubaire,
– adhésiolyse.
En cas de cœlioscopie réalisée dans le cadre de l’urgence (suspicion de salpingite, de torsion d’annexe ou de complication de kyste), la chirurgie d’exérèse des lésions d’endométriose de découverte peropératoire n’est pas recommandée, l’étendue des lésions (profondes) devant être au préalable évaluée pas des examens complémentaires (IRM, rectoscopie, cystoscopie).
Le compte rendu opératoire devra décrire la taille, l’aspect, la localisation des lésions et l’infiltration éventuelle.