Blastocyste est le nom que reçoit l’embryon à un stade précis de son développement (normalement à partir du cinquième jour) et qui se caractérise par le fait de présenter une structure clairement définie dans laquelle il est possible de différencier la population de cellules qui constituera l’embryon même et celle qui, au contraire, donnera lieu au placenta et au reste de membranes extra-embryonnaires.

Dans des conditions naturelles, c’est précisément lors de cette phase que l’embryon est prêt à s’implanter dans l’endomètre.

Les blastocystes sont également classifiés selon leur morphologie. En plus de la vitesse de division, on évalue la taille des cellules, le degré d’expansion, l’épaisseur de la zone pellucide, la cavité du blastocèle, la présence du trophoectoderme et surtout la présence d’un bouton embryonnaire bien défini. 

A mesure que les cellules du blastocyste se multiplient, elles produisent un liquide qui forme une cavité au centre de l’embryon, pendant que celui-ci grandit de façon extraordinaire en ce qui concerne la taille, jusqu’au moment où la zone pellucide cède et se casse dans un point, par lequel sortira tout le blastocyste pour pouvoir s’implanter dans l’endomètre utérin.


En FIV : parmi les avantages mentionnés pour prolonger la culture des embryons jusqu’au stade de blastocyste se trouve celui qui dit qu’elle permet une meilleure sélection des embryons viables (ce qui réduira la nécessité de transférer plusieurs embryons et diminuera le risque de grossesse multiple) et qu’en la prolongeant, elle permet une meilleure synchronisation entre le développement de l’embryon et l’ambiance utérine, en diminuant le risque de rejet une fois réalisé le transfert (il faut se rendre compte que de façon physiologique, c’est dans ce stade que l’embryon arrive à la cavité utérine).

 

Bien qu’il pourrait paraître dans tous les cas souhaitable de prolonger la culture embryonnaire jusqu’à ce stade de blastocyste, il ne sera pas toujours convenable, puisque, bien que les milieux de culture s’améliorent constamment, ils n’atteignent pas la perfection absolue, de sorte que, approximativement deux ovocytes fécondés sur cinq se bloqueront et n’arriveront pas à cette phase. C’est pourquoi, lorsque le nombre ou la qualité des embryons est faible, on pourrait être indirectement en train d’augmenter le risque de blocage du développement embryonnaire, et il se pourrait qu’il ne reste aucun embryon viable pour la réalisation du transfert.

C’est pour cette raison que dans chaque cas individuel, on personnalise concrètement le moment le plus adéquat pour réaliser le transfert des embryons. 

Blastocyste_1

Points clés

Le blastocyste est l’un des premiers stades du développement embryonnaire. Il est commun à tous les mammifères. Le blastocyste se situe entre le 5ème et le 7ème jour chez l’homme.

C’est le stade au cours duquel coexistent les cellules périphériques, appelées cellules du trophectoderme (ou trophoblaste), à l’origine des structures extra-embryonnaires comme le placenta ou le cordon ombilical, et des cellules de la masse interne (appelées les cellules souches), qui forment le bouton embryonnaire et donnent naissance à l’embryon proprement dit et à quelques annexes embryonnaires.

Entre la masse cellulaire interne et le trophectoderme se forme une cavité, le blastocèle.

Il ne faut pas confondre le blastocyste, nom donné à l’embryon au cours du développement, avec les blastocytes (ou blastomères), cellules encore indifférenciées qui constituent le jeune embryon.

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