Par radiothérapie, on entend le plus souvent radiothérapie externe ou transcutanée, c’est-à-dire l’irradiation par un faisceau de photons provenant d’une source radioactive externe. Mais il arrive, pour certaines localisations tumorales, que l’on emploie la curiethérapie, qui consiste à implanter la source de radiation dans une cavité corporelle interne ou dans la tumeur elle-même.
1. Radiothérapie externe :
Les machines les plus couramment utilisées sont les accélérateurs de particules au cobalt et les accélérateurs linéaires.
Ils peuvent être utilisés de façon isocentrique : la source de radiation est alors montée sur un support capable d’effectuer une rotation autour de l’axe du patient, ce qui permet de diriger très précisément un faisceau multidirectionnel sur le centre de la zone tumorale.
– Les accélérateurs au cobalt et linéaires sont le plus souvent employés pour traiter des tumeurs de la tête ou des seins.
– Les accélérateurs à haute énergie servent pour les lymphomes (cancer des tissus lymphoïdes) et d’autres tumeurs abdominales peu accessibles.
Les accélérateurs linéaires à particules produisent des rayons X, mais peuvent également dégager des faisceaux d’électrons. Les électrons sont absorbés par les tissus et sont très utiles pour le traitement de cancers superficiels, comme ceux de la peau, mais aussi pour la thérapie des cancers de la tête, de la moelle épinière et des seins.
2. Curiethérapie :
Elle consiste à implanter pour quelques jours des sources radioactives, du Césium 137 par exemple, dans une cavité naturelle dans la tumeur elle-même.
Cette méthode est employée pour la thérapie du cancer du col de l’utérus.
Elle présente l’avantage d’obtenir une radioactivité très forte et très localisée, ce qui permet d’épargner les tissus sains.
Toutefois le recours à la curiethérapie suppose que la tumeur soit accessible et que sa taille puisse être estimée avec précision.
La radiothérapie a, comme la chimiothérapie anticancéreuse, de nombreux effets secondaires, parmi lesquels on note une léthargie, une perte d’appétit, des nausées et des vomissements. On rencontre également des cas d’érythèmes (rougeurs), de desquamation et de démangeaisons.
Enfin, la radiothérapie entraîne occasionnellement une gastro-entérite.
Elle peut également conduire à une aplasie médullaire qui provoque une profonde immunodépression se traduisant par l’apparition d’infections opportunistes telles que la tuberculose, des infections fongiques et des maladies parasitaires.