L’hymen (vient du grec humen, qui signifie “membrane”) est une membrane de l’appareil génital féminin qui ferme partiellement l’entrée du vagin.
1. Anatomie de l’hymen :
L’hymen est une fine membrane qui sépare le vagin de la vulve.
C’est un mince repli de la muqueuse qui ferme partiellement le vagin, à environ 1 cm de l’entrée. Il est percé d’un orifice plus ou moins étroit afin de permettre l’écoulement des règles.
Structure très vascularisée, elle peut saigner lors de sa rupture au premier rapport sexuel.
Cependant, toutes les filles ne saignent pas (40 % des jeunes femmes déclarent ne pas avoir saigné).
Chaque hymen est différent, il y en a des très souples qui ne saignent pas et d’autres très rigides qui peuvent saigner sous la pression du pénis.
L’hymen se déchire le plus souvent au premier rapport sexuel complet et entraîne une légère perte sanguine, cette déchirure sépare l’hymen en plusieurs lambeaux hyménéaux qui se cicatrisent et prennent le nom de caroncules hyménéaux.
2. Physiologie de l’hymen :
L’hymen n’a aucun rôle physiologique. Il correspond à un vestige embryonnaire de la membrane qui sépare chez l’embryon les deux parties du vagin d’origines différentes.
3. Différents types d’hymen :
Il existe plusieurs types d’hymen chez la femme, avec des variations anatomiques au niveau de l’ouverture, de l’élasticité et de la forme :
– Hymen annulaire : c’est le type le plus courant, avec une ouverture centrale de diamètre variable.
– Hymen semi-lunaire : l’ouverture est située contre la paroi vaginale.
– Hymen imperforé : membrane qui obstrue entièrement l’entrée du vagin. Les règles ne peuvent alors pas s’écouler. Ce cas nécessite une incision de l’hymen pour le perforer.
– Hymen lobé : membrane avec un petit orifice formé de plusieurs lobes ou échancrures.
– Hymen bifenêtré (ou à pont ou à bride) : la membrane présente deux petites ouvertures sur le vagin au lieu d’une seule. Il suffit d’une intervention chirurgicale mineure pour enlever une petite bande de tissu afin de créer un orifice normal.
– Hymen labié : il présente une mince fente longitudinale antéro-postérieure.
– Hymen criblé ou cribriforme : membrane percée de multiples petits orifices.
– Hymen denticulaire ou frangé : il présente une forme dentelée avec de petites dents sur les bords de l’ouverture.
– Hymen charnu ou scléreux ou en carène ou microperforé (“double vierge”) : membrane épaisse et résistante nécessitant une incision pour éviter une douleur importante à la pénétration.
– Hymen élastique ou complaisant : membrane très élastique qui se dilate mais sans se déchirer (donc pas de saignement).
– Hymen absent (exceptionnel).
4. Examens et opérations de l’hymen :
1) Examen visuel :
L’hymen est visible à l’œil nu chez la jeune femme vierge en écartant les petites lèvres.
2) Hyménotomie (incision d’hymen) :
Intervention chirurgicale qui consiste en l’incision de l’hymen dans le but de l’agrandir.
Chez certaines filles, l’hymen est trop épais, trop rigide, scléreux ou pas assez perforé, l’incision est donc nécessaire.
Elle se fait sous anesthésie générale ou locale.
3) Hyménorraphie :
Elle consiste à réformer provisoirement la membrane hyménale en utilisant les reliquats d’hymen présents.
Cette opération est pratiquée dans certaines cultures pour les jeunes filles qui ne sont plus vierges afin de “recréer” la virginité avant le mariage.
A la suite de l’opération, l’hymen est immédiatement fermé, et l’aspect est naturel.
En général cette intervention a lieu entre 3 à 7 jours avant le mariage.
4) Hyménoplastie :
Il s’agit d’une véritable opération chirurgicale pratiquée pour construire un nouvel hymen.
Le chirurgien effectue un prélèvement sur les muqueuses environnantes pour créer une nouvelle membrane hyménale.
Elle ne laisse pas de trace visible, la cicatrisation est complète après un mois.
Le résultat recherché est un saignement lors du rapport sexuel.
Cette reconstruction dure aussi longtemps qu’il n’y a pas de nouveau rapport sexuel.
5. Hymen et virginité :
L’hymen est le symbole de la virginité.
Dans plusieurs cultures, un hymen intact est signe de chasteté et de pureté.
Il apparaît important que les jeunes filles “prouvent” leur virginité durant la nuit de noce, ce qui se traduit souvent par la tradition du drap tâché de sang exhibé le lendemain du mariage.
Pour les femmes ayant eu des rapports sexuels avant le mariage, il peut alors apparaître important, pour ces raisons culturelles et religieuses, d’avoir recourt à une reconstruction chirurgicale de l’hymen (hyménorraphie ou hyménoplastie).
Nb : Rappelons qu’en droit français, il est strictement interdit de vérifier une virginité sur demande d’un tiers, même s’il s’agit des parents, vis à vis d’une mineure ou du futur mari.
Cet examen gynécologique pour vérifier qu’un hymen est intact ne pourrait être accepté que s’il était demandé par la patiente elle-même.