1. Définition de l’artère iliaque interne :
L’artère iliaque interne, également connue sous le nom d’artère hypogastrique, est une branche médiale de bifurcation de l’artère iliaque commune.
Elle joue un rôle crucial dans la vascularisation des organes intra-pelviens et les parois du pelvis.
2. Anatomie de l’artère iliaque interne :
L’artère iliaque interne est une branche de l’artère iliaque commune.
Elle prend naissance au niveau du disque intervertébral L5-S1 et descend vers le bassin en se divisant en deux troncs principaux : antérieur et postérieur.
Elle se sépare de l’iliaque externe selon un angle aigu de 30° environ ou après un accolement intime sur 2 cm lorsque la bifurcation de l’artère iliaque commune est haute.
Elle descend verticalement le long de la paroi pelvienne latérale, un peu en avant de l’articulation sacro-iliaque.
L’uretère, chez la femme, est situé en arrière et en dedans de l’artère iliaque interne.
Les variations du trajet de l’uretère imposent son repérage sous le péritoine grâce à son péristaltisme.
Après un court trajet de 4 cm environ, elle se divise à hauteur de la grande incisure ischiatique, dans 65 % des cas, en troncs antérieur et postérieur.
L’artère iliaque interne et ses branches occupent l’espace compris entre le péritoine d’une part et les parois de la cavité pelvienne d’autre part.
Son calibre est de 8 à 9 mm et augmente avec l’âge, pour atteindre celui de l’artère iliaque externe.
1) Tronc antérieur :
Le tronc antérieur de l’artère iliaque interne est le principal responsable de la vascularisation des viscères pelviens. Ces principales branches sont :
a) Artère ombilicale :
Pendant la vie fœtale, elle transporte le sang vers le placenta. Après la naissance, elle s’oblitère partiellement pour former le ligament ombilical médial, mais reste fonctionnelle en fournissant les artères vésicales supérieures qui irriguent la partie supérieure de la vessie.
b) Artère obturatrice :
Elle passe par le canal obturateur avec le nerf obturateur et irrigue les muscles de la cuisse ainsi que l’articulation de la hanche ; elle est également impliquée dans la vascularisation de la paroi pelvienne.
c) Artère utérine :
Spécifique aux femmes, elle irrigue l’utérus, les trompes de Fallope, et les ovaires ; elle joue un rôle crucial pendant la grossesse en augmentant le flux sanguin vers l’utérus.
d) Artère vaginale :
Souvent issue d’un tronc commun avec l’artère utérine, elle vascularise le vagin et peut aussi fournir des branches à la vessie.
e) Artère vésicale inférieure :
Irrigue la base de la vessie, la prostate chez l’homme, et peut également contribuer à la vascularisation du vagin chez la femme.
f) Artère rectale moyenne :
Fournit du sang au rectum moyen et inférieur ainsi qu’aux structures environnantes, participant à la vascularisation du canal anal.
Puis il se termine en :
g) Artère glutéale inférieure :
Passe par le grand foramen ischiatique pour irriguer les muscles fessiers et la région postérieure de la cuisse ; elle contribue à la vascularisation de la région glutéale.
h) Artère pudendale interne (artère honteuse interne) :
Descend dans le pelvis pour irriguer le périnée et les organes génitaux externes ; elle est essentielle pour la fonction érectile et la sensibilité génitale.
Ces branches jouent un rôle crucial dans la vascularisation des organes pelviens et des structures environnantes, assurant un apport sanguin essentiel pour le bon fonctionnement des systèmes urinaire, reproducteur, et musculo-squelettique du bassin.
2) Tronc postérieur :
Le tronc postérieur de l’artère iliaque interne est principalement responsable de la vascularisation des parois pelviennes et de certaines régions du dos et des fesses. Ses principales branches sont :
a) Artère ilio-lombaire :
Elle se dirige vers le haut et l’arrière pour irriguer le muscle iliaque, le muscle psoas majeur, et la paroi abdominale postérieure ; elle contribue également à la vascularisation des vertèbres lombaires.
b) Artères sacrées latérales :
Généralement au nombre de deux (supérieure et inférieure), ces artères descendent le long de la face antérieure du sacrum ; elles irriguent les muscles et les structures du canal sacré, ainsi que les méninges et les racines nerveuses sacrées.
c) Artère glutéale supérieure :
C’est la plus grande branche du tronc postérieur. Elle passe par le grand foramen ischiatique au-dessus du muscle piriforme pour irriguer les muscles et la peau de la région fessière ; elle est essentielle pour la vascularisation des muscles glutéaux et de la hanche.
Ces branches du tronc postérieur de l’artère iliaque interne jouent un rôle crucial dans l’apport sanguin aux structures musculo-squelettiques et nerveuses du bassin et du bas du dos. Leur bonne fonction est essentielle pour le soutien structurel et la mobilité de la région pelvienne.
3. Fonction de l’artère iliaque interne :
L’artère iliaque interne est essentielle pour l’irrigation sanguine des organes pelviens, des parois pelviennes, et des membres inférieurs.
Elle joue un rôle clé dans le maintien de la fonction urinaire et reproductive en fournissant un apport sanguin adéquat aux organes concernés.
4. Pathologies associées :
Les pathologies de l’artère iliaque interne peuvent avoir des conséquences graves, notamment :
1) Anévrismes :
Un anévrisme de l’artère iliaque interne est une dilatation anormale de la paroi artérielle, pouvant entraîner une rupture potentiellement fatale. Les symptômes incluent des douleurs abdominales ou pelviennes, et un traitement chirurgical est souvent nécessaire.
2) Occlusions et sténoses :
Les occlusions ou rétrécissements de l’artère iliaque interne peuvent réduire le flux sanguin vers le bassin et les membres inférieurs, causant des douleurs et une claudication intermittente. Les traitements incluent l’angioplastie et le pontage vasculaire.
3) Faux anévrismes :
Les faux anévrismes, souvent liés à des traumatismes ou des interventions chirurgicales, nécessitent une intervention rapide pour éviter des complications graves. Le traitement peut inclure la ligature de l’artère ou l’utilisation d’endoprothèses.
5. Conclusion :
L’artère iliaque interne est un élément vital du système vasculaire pelvien, assurant l’irrigation de nombreux organes et structures.
Une compréhension approfondie de son anatomie et de ses fonctions est essentielle pour diagnostiquer et traiter efficacement les pathologies qui peuvent l’affecter.
La surveillance et l’intervention précoces sont cruciales pour prévenir les complications graves associées à cette artère.