1. Pourquoi ?

Le monitorage de l’ovulation a lieu en même temps que la stimulation ovarienne, cette surveillance permet d’ajuster la dose et la durée du traitement pour chaque femme de façon précise (toutes les 24 ou 48 heures).

Dans les ovaires, les ovocytes sont contenus dans de petites poches liquidiennes appelées follicules, qui ont deux caractéristiques : d’une part, ils secrètent des hormones (notamment l’estradiol), décelables dans le sang à des taux croissants jusqu’à l’ovulation, et d’autre part, ces follicules grossissent régulièrement et sont visibles en échographie.

La surveillance débute généralement avec les règles, avant le début de la stimulation ovarienne, le second examen a lieu ensuite après la 5ème injection d’hormones, le 3ème examen généralement 3 jours plus tard.

Il n’y a jamais moins de 3 examens, rarement plus de 5 examens, mais ceci dépendra de la réponse ovarienne au traitement de stimulation.

La surveillance hormonale et échographique est capitale pour prévenir le risque d’hyperstimulation.

2. Comment ?

Celle-ci est assurée par des échographies (afin de compter et mesurer les follicules mais aussi pour évaluer l’épaisseur de l’endomètre) et par des dosages d’hormones.

1) Echographie :

L’échographie constitue le meilleur moyen de suivre la réponse des ovaires au traitement.

Elle peut se faire à travers la paroi abdominale et, dans ce cas, la vessie doit être pleine. Elle se fait plus souvent maintenant par voie vaginale.

Elle permet de dénombrer les follicules en développement à la surface de chacun des ovaires. Chaque follicule renferme un ovocyte : dès qu’il a atteint 17/18 mm de diamètre il est susceptible d’ovuler.

L’échographie permet aussi d’apprécier l’épaisseur de l’endomètre : l’endomètre doit s’épaissir pour être prêt à accueillir l’embryon. Au moment de l’ovulation, son épaisseur doit être d’au moins 8 mm.

Alors qu’il est facile d’analyser et de compter les spermatozoïdes, l’examen direct des ovocytes est difficile car ils sont logés dans de petites bulles, les follicules, à l’intérieur de l’ovaire. Le professionnalisme de l’échographe est donc déterminant pour une bonne comptabilisation des ovocytes.

L’échographe montre en temps réel les images de l’utérus et mesure l’endomètre.

Tous les follicules ne sont pas de taille identique, certains sont trop petits, d’autres trop grands.

L’idéal est qu’une partie suffisante d’entre eux soit de taille suffisante, homogène et évoluent ensemble.

Ce comptage est souvent très stressant car il détermine souvent à lui seul si le traitement se passe comme prévu ou au contraire s’il risque d’être stoppé faute de réponse suffisante des ovaires.

Il arrive fréquemment qu’un ovaire réponde et l’autre non.

2) Surveillance hormonale :

On doit compléter la surveillance échographique par des dosages hormonaux plasmatiques.

Les résultats indiqués sont les suivants :

a) Œstradiol plasmatique :

Permet pendant le traitement de surveiller la réponse ovarienne à la stimulation, l’œstradiol sécrété par les follicules en reflètent la croissance et la maturité.

C’est la mesure la plus importante et son taux est comparé au comptage des follicules. Sa valeur doit évoluer régulièrement à partir du 6ème ou 7ème jour.

Le déclenchement de l’ovulation est fait lorsque le taux de 150 pg/ml par follicule mature est atteint.

Lorsque le taux est manifestement trop bas, la stimulation peut être stoppée.

Lorsqu’il est trop élevé (3000 à 4500), la tentative peut être abandonnée car le risque d’hyperstimulation est trop élevé.

b) LH plasmatique :

Permet de surveiller que l’ovulation ne se déclenche pas prématurément, l’apparition d’un pic de LH précède l’ovulation de 24 heures.

c) Progestérone plasmatique :

Toujours réalisé pendant la seconde moitié du cycle, le dosage de la progestérone renseigne sur le fonctionnement du corps jaune. Le taux de progestérone, ne s’élève normalement que pendant la seconde phase du cycle.

Les examens se font de bonne heure le matin, car il faut impérativement que les laboratoires communiquent les résultats avant l’échographie afin d’adapter le traitement.

C’est souvent contraignant car cela désorganise la vie professionnelle.

Afin d’interpréter les résultats affichés sur la feuille du laboratoire, on peut consulter les valeurs et leurs indications sur le page des tableaux de dosage hormonaux.

Lorsque la surveillance des ovaires indique que les ovocytes seront bientôt prêts, c’est le “Déclenchement de l’ovulation”.

3. Une surveillance qui mène parfois à un arrêt du traitement :

Le traitement est stoppé dans 10 à 15 % des cas :

– trop forte réponse, une dose plus faible sera prescrite au prochain cycle de FIV,

– réponse très faible, le pronostic est plus défavorable pour la prochaine tentative,

– surveillance d’une éventuelle hyperstimulation « voir effets secondaires ».

Monitorage_foll
Mesure follicule
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