1. Anomalies autosomiques :
1) Anomalies de nombre :
a) Aneuploïdies :
– Trisomie 21 (Sd de Down) : Cf chapitre spécial
– Trisomie 18 (Sd d’Edwards) : Cf chapitre spécial
– Trisomie 13 (Sd de Patau) : Cf chapitre spécial
– Trisomie 9p :
b) Polyploïdies :
– Triploïdie : Cf chapitre spécial
– Tétraploïdie : 4N = 92 chromosomes ; retrouvé dans 5 % des fausses couches ; quelques naissances vivantes ont été décrites, mais elles étaient suivies par un décès très précoce.
c) Trisomie 8 en mosaïque : Cf chapitre spécial
2) Anomalies de structure :
a) Délétions :
Il s’agit de délétions (perte de portions de chromosomes) visibles microscopiquement (contrairement aux microdélétions) : les plus fréquentes :
– Délétion 4p (Sd de Wolf-Hirschhorn / Sd de Pitt-Rogers-Dank) : Cf chapitre spécial
– Délétion 5p (Sd du “Cri du chat” ou syndrome de Lejeune) : Cf chapitre spécial
– Délétion 18p :
– Délétion 18q :
b) Chromosomes surnuméraires :
– Tétrasomie 12p (Syndrome de Pallister-Killian) : Cf chapitre spécial
– Chromosome 15 isodicentrique, ou, invdup(15) : Cf chapitre spécial
c) Chromosome 20 en anneau : Cf chapitre spécial
d) Microdélétions :
Grâce à la combinaison des caryotypes en haute résolution et de la FISH un nombre de plus en plus important de syndromes jusque là inexpliqués sont dûs à des délétions sub-microscopiques ou microdélétions (voir chapitre : cytogénétique moléculaire).
2. Anomalies gonosomiques :
1) Syndrome de Turner : Cf chapitre spécial
2) Syndrome de Klinefelter : Cf chapitre spécial
3) Syndromes FRAXA et FRAXE (Fragile Xq ou Fra(X)(q28)) : Cf chapitre spécial
4) 47, XXX :
– Epidémiologie : 1 / 1.000 filles ; âge parental augmenté.
– Clinique : souvent non détecté : phénotype, puberté, fertilité, et descendance sont généralement normaux ; ménopause précoce.
– QI normal ou légèrement abaissé ; parfois troubles psycho-sociaux.
5) 48, XXXX et 49, XXXXX :
Faux air de trisomique 21 ; débilité.
6) 47, XYY :
– Epidémiologie : 1 / 1.000 garçons.
– Clinique : souvent non détecté : phénotype normaux ; grande taille, la fertilité peut être réduite ; descendance normale ; léger retard mental possible ; impulsivité, violence et troubles caractériels fréquents.
7) Males 46, XX :
– Epidémiologie : 0.1 / 1.000 garçons.
– Clinique : évoque un phénotype Klinefelter ; stérilité.
– L’inversion sexuelle peut être due à la présence de gènes de détermination sexuelle dans le sens masculin sur un chromosome X (par échange X/Y en méiose paternelle), ou sur un autosome (par translocation Y/autosome chez le père). Il s’agit en particulier de SRY (Sex determining Region, Y chromosome). D’autres gènes déterminants du sexe, situés sur les gonosomes ou les autosomes, sont probablement impliqués.
8) Femme 46, XY :
– Epidémiologie : 0.1 / 1.000 filles.
– Phénotype de déficience ovarienne, avec ou sans autres stigmates associés (ex : ambiguïté sexuelle, anomalies des membres).
– L’inversion sexuelle chez les femmes XY est due à une mutation dans SRY dans 15 % des cas, mais aussi à des mutations (connues ou inconnues) dans d’autres gènes ; certains de ces gènes sont localisés sur des autosomes (ex : SOX9 sur le 17).