1. Qu’appelle-t-on risque cardiovasculaire ?

Ce sont toutes les circonstances qui favorisent la survenue de maladies ou d’accidents cardiovasculaires (infarctus du myocarde, artérite, accidents vasculaires cérébraux).

Ce risque cardio-vasculaire est lié à l’existence de plusieurs facteurs dont certains peuvent être supprimés, et qu’il est important de connaître pour agir.

Les maladies cardiovasculaires résultent du dépôt de graisses sur les parois des artères. Ces dépôts forment des plaques d’athérome et finissent par gêner la circulation du sang qui alimente tous les organes et en particulier des organes vitaux comme le cerveau ou le cœur : c’est l’obstruction des artères ou athérosclérose.

Artere normale et retrecie

Un certain nombre de facteurs sont à l’origine de ce risque et favorisent le développement des maladies cardiovasculaires. Chaque individu peut présenter un ou plusieurs facteurs de risque. Dans ce dernier cas, il faut savoir que les facteurs de risque ne s’additionnent pas, mais se potentialisent, c’est-à-dire qu’ils s’aggravent l’un l’autre. On évalue pour chaque personne le “risque cardiovasculaire global”.

Il est important de connaître les facteurs de risque cardiovasculaire auxquels on est exposé et de ne pas les sous-estimer. 

2. Facteurs de risque cardiovasculaire :

Les facteurs de risque cardiovasculaire sont de deux types :

– ceux sur lesquels on ne peut pas agir tels que l’âge, le sexe, l’existence de maladies cardiovasculaires dans la famille,

– ceux sur lesquels on peut agir pour les supprimer ou les diminuer : tabagisme, surpoids, sédentarité, diabète, HTA, excès de cholestérol.

1) Facteurs de risque cardiovasculaire sur lesquels on ne peut pas agir :

a) Age et sexe :

La probabilité d’avoir un accident cardiovasculaire augmente nettement après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme.

Les femmes, jusqu’à la ménopause, sont plus protégées que les hommes face aux maladies cardiovasculaires. En effet, les hormones (œstrogènes et progestérone) les protègent. Mais après 60 ans, une femme a la même probabilité qu’un homme de développer une maladie cardiovasculaire. 

b) Antécédents familiaux cardiovasculaires :

Le risque de développer une maladie cardiovasculaire augmente si dans la famille, un parent proche (père, mère, frère, sœur) a présenté une maladie cardiovasculaire à un âge précoce.

Sont pris en compte :

– un infarctus du myocarde ou la mort subite du père ou d’un frère avant 55 ans, ou de la mère ou d’une sœur avant 65 ans,

– un accident vasculaire cérébral (AVC) d’un parent proche avant 45 ans. 

2) Facteurs de risque cardiovasculaire sur lesquels on peut agir :

a) Tabagisme :

Si le tabac est bien connu comme facteur favorisant les cancers et les maladies respiratoires, en revanche, le risque majeur cardiovasculaire est souvent ignoré ou sous-estimé.

A court terme, le tabac favorise le rétrécissement des artères, la formation de caillots et l’apparition de troubles du rythme cardiaque. Ces mécanismes expliquent la brutalité des accidents cardiovasculaires.

A plus long terme, le tabac abîme progressivement les artères. 

b) Diabète :

On parle de diabète lorsque la glycémie est, au moins sur 2 mesures, supérieure à 1,26 g/l à jeun. Lorsque le diabète est mal contrôlé, l’excès de glucose dans le sang endommage les parois des artères. 

c) Microalbuminurie :

Chez une personne diabétique, les reins doivent travailler davantage afin d’éliminer l’excès de sucre dans le sang et peuvent ainsi se détériorer prématurément. La présence de traces d’albumine dans les urines (microalbuminurie) témoigne d’une atteinte possible des reins. C’est aussi un facteur de risque cardiovasculaire. 

d) Hypertension artérielle :

La tension artérielle correspond à la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. Elle se mesure en millimètres de mercure (mm Hg) ou en centimètres de mercure (cm Hg) et s’exprime par deux chiffres, par exemple 130/80 mm Hg (ou 13/8 cm Hg) :

– le chiffre le plus élevé correspond à la pression du sang dans les artères quand le cœur se contracte (pression systolique),

– le chiffre le plus bas mesure la pression quand le cœur se relâche (pression diastolique).

On parle d’hypertension artérielle quand, à plusieurs reprises, la pression systolique est supérieure à 140 mm Hg et/ou la pression diastolique est supérieure à 90 mm Hg.

Le danger est que le cœur travaille plus et s’affaiblisse. L’augmentation de la pression finit également par abîmer les parois des artères. 

e) Cholestérol :

Ce type de graisse est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Cependant, son excès est néfaste pour la santé.

On distingue le “mauvais cholestérol” (ou LDL-cholestérol) du “bon cholestérol” (ou HDL-cholestérol). Lorsque le “mauvais cholestérol” est élevé, il s’accumule sur les parois des artères sous forme de dépôts graisseux. Avec le temps, ces dépôts peuvent ralentir et même bloquer la circulation du sang : c’est l’athérosclérose. 

f) Triglycérides :

Les triglycérides représentent une part importante des lipides.

Une hypertriglycéridémie augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire. Ce risque est nettement supérieur si l’hypertriglycéridémie est associée à un taux élevé de LDL-cholestérol. 

g) Obésité et surpoids :

On parle de surpoids si l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25, et d’obésité s’il est supérieur à 30.

La répartition des graisses corporelles est également un élément important. Si l’excès de graisse se situe au niveau de la taille et du ventre (obésité en forme de pomme), le risque cardiovasculaire est plus élevé que si les graisses se localisent plutôt en dessous de la ceinture (obésité en forme de poire).

On parle d’obésité abdominale lorsque le tour de taille dépasse 88 cm chez la femme et 102 cm chez l’homme. 

h) Sédentarité :

Toute personne qui pratique moins de 30 minutes d’exercice physique par jour est considérée comme sédentaire.

Une demi-heure de marche par jour peut suffire à réduire le risque cardiovasculaire. 

i) Stress :

Le stress est une réaction normale de l’organisme face à certains événements de la vie.

Lorsque le stress s’installe dans la durée (stress chronique), il agit sur la qualité de vie. Les causes en sont multiples (situation familiale difficile, surcharge de travail…). Le stress se manifeste de différentes manières : au niveau physique (en favorisant notamment l’augmentation de la tension artérielle et de la glycémie) mais aussi au niveau mental et émotionnel.

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