Le transfert intra-tubaire des gamètes (gamete in fallopian transfer = GIFT) consiste à placer les spermatozoïdes et les ovocytes dans l’ampoule tubaire au cours d’une cœlioscopie sous anesthésie générale.

1. Technique :

Le recueil et la préparation des spermatozoïdes n’ont rien de particulier : Cf chapitre “Préparation du sperme pour AMP”.

Les ovocytes sont prélevés par ponction des follicules ovariens sous contrôle cœlioscopique, 36 h après déclenchement par HCG, à l’issue d’une stimulation des ovaires selon les mêmes protocoles que ceux utilisées pour la FIV.

Le biologiste, présent en salle d’opération, isole les ovocytes mûrs.

Ils sont immédiatement chargés, en totalité ou en partie, dans une canule, ainsi que plusieurs dizaines de milliers de spermatozoïdes.

Le biologiste remet ensuite la canule au chirurgien qui, toujours sous contrôle cœlioscopique, injecte les gamètes dans la trompe (fécondation in vivo).

Ses limites :

– anesthésie générale pour chaque tentative,

– absence de renseignement sur la fécondation intraconjugale s’il n’y a pas de grossesse.

2. Indications :

Proposé à l’origine pour le traitement de la stérilité sans cause, le GIFT a vu ses indications s’étendre sans faire l’objet d’aucun consensus : certaines équipes, essentiellement anglo-saxonnes, l’utilisent en première intention dans tous les cas ou les trompes sont normales.

D’autres le rejettent totalement en raison de son caractère aveugle, qui ne permet aucune conclusion en cas d’absence de grossesse.

La fécondation in vitro des ovocytes surnuméraires n’a pas de valeur diagnostique, car elle peut échouer alors même que le GIFT aboutit à une grossesse.

Sa pratique tend à se restreindre, car il peut être avantageusement remplacé par l’IIU dans les mêmes indications.

3. Résultats :

Le GIFT est remarquablement efficace dans son indication princeps, la stérilité sans cause, avec des taux de grossesse entre 20 et 30 % par cycle.

De bons résultats sont également obtenus dans les stérilités immunologiques, dans un certain nombre de stérilités masculines, et enfin chez les patientes ayant eu des échecs répétés d’insémination avec sperme de donneur (IAD).

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