L’Assistance Médicale à la Procréation (AMP), appelée aussi procréation médicalement assistée (PMA) consiste à reproduire en laboratoire une partie des processus naturels de la fécondation et du développement embryonnaire précoce. Il s’agit d’une solution palliative permettant de remédier à certains problèmes d’infertilité. Actuellement, les techniques d’AMP ont fait leurs preuves mais elles restent une épreuve tant physique que psychologique pour chaque couple.

En effet, rarement technique médicale aura suscité autant de débats, de passions, d’enthousiasme, de craintes et de rejet.

Certes, notre pays connaît l’un des taux de natalité les plus élevés au monde, mais ceci ne l’empêche pas d’adopter les techniques d’AMP dans des indications bien précises vu le conflit psychosocial que constitue la stérilité du couple.

A partir des résultats des bilans d’infertilité réalisés chez l’homme et chez la femme, le médecin traitant, en concertation avec le couple, propose une prise en charge adaptée. Actuellement, plusieurs techniques d’AMP ont été développées pour traiter l’infertilité :

1. Avec gamètes des deux conjoints :

1. L’insémination artificielle (IA) :

– insémination intra-cervicale : 

– insémination intra-utérine (IIU) : 

– transfert intratubaire des gamètes (GIFT) : 

2. La fécondation in vitro (FIV) ;

3. L’injection intra-cytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI).

2. Avec don de gamètes :

– Don d’ovocytes.

– Don de sperme.

3. Don d’embryons :

Les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) sont réservées en France aux couples hétérosexuels vivant ensemble depuis au moins deux ans et pour lesquels un diagnostic d’infertilité a été confirmé.

Les techniques de PMA ont une place bien définie au sein du traitement de la stérilité conjugale :

– les indications doivent être bien étudiées,

– il faut toujours aller de la technique la plus simple à la technique la plus lourde.

Aspects administratifs :

Le consentement éclairé du couple traité vis-à-vis de la technique employée doit être respecté.

En effet, un consentement doit être signé par les deux conjoints avant le début des tentatives. Il devra être renouvelé lors de chaque tentative.

Toujours demander une photocopie des cartes d’identité du couple ainsi que du livret de famille.

 

Nb : Adoption.

Malgré les progrès des techniques d’assistance médicale à la procréation, certains couples ne parviennent pas à concevoir un enfant et l’adoption peut leur être proposée. D’autres ne souhaitent pas recourir à l’AMP et s’orientent directement vers un projet d’adoption.

Dons de gamètes et d’embryons (France)

Dans le cas d’une stérilité masculine, un don de sperme peut permettre d’effectuer une insémination intra-utérine ou une FIV ;Dans le cas d’une stérilité féminine, un don d’ovocytes permet de réaliser une FIV ou une FIV-ICSI.

Les dons de sperme et d’ovocytes, ainsi que leur attribution aux couples infertiles, sont très réglementés en France par les lois de bioéthique, notamment en ce qui concerne la filiation des enfants nés grâce à ces techniques. Anonymes, volontaires et bénévoles, ces dons sont effectués dans des organismes particuliers, les Centres d’Etude et de Conservation des Œufs et du Sperme Humain (CECOS) qui assurent leur conservation. Les donneurs doivent remplir un certain nombre de conditions, en particulier d’âge et de santé.

Le sperme du donneur est recueilli par masturbation au laboratoire, puis congelé jusqu’à son utilisation.

Les ovocytes de la donneuse sont prélevés après une stimulation de l’ovulation et une ponction folliculaire. Ils sont utilisés immédiatement ou congelés jusqu’à leur utilisation.

Par ailleurs, dans un nombre limité de situations, à la fois l’homme et la femme sont stériles. Le couple peut alors avoir recours à un don d’embryons, lorsqu’il remplit l’ensemble des conditions réglementaires. Les embryons sont donnés par des couples ayant effectué des FIV et désirant faire don des embryons non transférés. Ces dons sont anonymes, bénévoles et volontaires.

Les embryons sont alors transférés dans l’utérus de la femme après un traitement de préparation de la muqueuse utérine, pour faciliter la nidation de l’embryon.

AMP et remboursement (France)

Les centres d’AMP peuvent être situés dans des établissements hospitaliers du secteur public ou des cliniques du secteur privé. L’Assurance Maladie prend en charge à 100 % l’ensemble des examens nécessaires pour les couples atteints d’infertilité, et ce jusqu’aux 42 ans révolus de la femme.

Au niveau des techniques d’AMP, un nombre limité de tentatives est pris en charge intégralement par l’Assurance Maladie :

6 inséminations intra-utérines ;4 tentatives de FIV ou de FIV-ICSI ayant donné lieu à un transfert d’embryons (les FIV ou FIV-ICSI sans transfert et les transferts d’embryons ne sont pas comptabilisés).
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