1. Gonococcie maternelle :

L’infection est asymptomatique chez 70 à 80 % des femmes, et les recherches systématiques du gonocoque dans les voies génitales font état d’une contamination de 1 % à 2,5 % des femmes enceintes.

Lorsqu’il existe, le tableau clinique est variable : cervicite (purulente), dysurie, bartholinite, et rarement l’évocatrice salpingite du 1er trimestre de grossesse.

Exceptionnellement peut survenir une généralisation responsable de polyarthrite gonococcique en particulier.

2. Retentissement du gonocoque sur la grossesse et l’enfant :

De rares observations avec preuve de la transmission anténatale du gonocoque, responsable d’accouchement prématuré, ont été décrites.

La contamination de l’enfant se fait donc essentiellement au moment de l’accouchement par voie basse. Celle-ci provoque exceptionnellement une septicémie néonatale.

La conjonctivite gonococcique constitue la conséquence la plus habituelle de cette contamination lors de l’accouchement. Elle se manifeste entre le 1er et le 7ème jour de vie par un œdème conjonctival majeur auquel fait suite une débâcle purulente oculaire.

Le traitement rapide permet d’éviter l’évolution vers la cécité qui est encore rencontrée dans les pays en voie de développement.

3. Méthodes diagnostiques :

La recherche du gonocoque ou des antigènes après culture reste la technique de choix.

Des prélèvements (par écouvillonnage) doivent avoir lieu au niveau de l’urètre et de l’endocol.

La grande fragilité de Neisseria gonorrhœæ rend impératif le respect des méthodes de prélèvements et de transport.

Il n’existe pas d’examen sérologique utilisable.

4. Traitement :

1) Traitement curatif :

Le traitement de la conjonctivite gonococcique confirmée utilise des antibiotiques actifs sur la souche en cause.

2) Prévention :

Le traitement des infections gonococciques gestationnelles met le fœtus à l’abri d’une contamination.

Ce traitement est motivé par la confirmation du diagnostic évoqué sur la présence de signes cliniques, ou la découverte du diagnostic à l’occasion d’un dépistage systématique.

Le choix du traitement doit s’aider de l’antibiogramme, permis après la réalisation de cultures à but diagnostique.

En effet, de plus en plus de souches s’avèrent résistantes aux pénicillines, et obligent à utiliser de nouvelles molécules.

Si le dépistage de l’infection gonococcique n’est pas systématique, la prévention de la conjonctivite gonococcique du nouveau-né l’est. Elle repose sur l’utilisation de collyres immédiatement à la naissance.

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