La surveillance des mouvements actifs, par la mère elle-même, est un moyen de surveillance intéressant au troisième trimestre : ils diminuent ou disparaissent le plus souvent quelques heures ou jours avant la mort fœtale.

Cette notion a d’autant plus de valeur qu’il s’agit d’une femme suivie pour une pathologie de la grossesse, mais une telle allégation sera prise en considération chez toute femme consultant pour ce motif, y compris si la grossesse se déroule normalement.

 

Deux circonstances :

– La femme n’a pas reçu de consignes particulières, elle consulte pour une diminution voire une disparition des mouvements actifs : l’interrogatoire, l’examen clinique, l’échographie, mais surtout immédiatement le RCF permettent de porter ou non un diagnostic de souffrance fœtale,

– le compte des mouvements fœtaux fait partie de la surveillance de la grossesse ;  dans cette éventualité, la femme a reçu les explications nécessaires pour pouvoir interpréter la mobilité de son fœtus,

 

A noter que les mouvements fœtaux ne sont pas permanents : il existe des phases d’activité différentes du fœtus :

– phases d’éveil pendant lesquelles le fœtus est actif et,

– phases de sommeil calme et paradoxal.

Le cycle d’éveil s’allonge au fur et à mesure que la grossesse avance, mais sa durée moyenne est d’une heure et demie à deux heures.

La phase de sommeil calme pendant laquelle le fœtus n’a pas de mouvements dure de 10 à 60 minutes.

Compte tenu de ces éléments, des explications sont données à la femme, mais il n’y a pas de consensus sur les consignes qui doivent présider au comptage.

La consigne la plus répandue est le comptage deux ou trois fois par jour pendant une demi-heure ou aux mêmes heures du nycthémère, et la réalisation d’une courbe de mobilité fœtale.

 

Au cours d’une grossesse normale :

Il suffit de demander à la femme de surveiller que son fœtus bouge tous les jours de façon habituelle. Ce n’est qu’en cas de diminution brutale ou de disparition des mouvements depuis plus de 6 à 12 heures (moins de 10 mouvements sur 5 heures, par exemple) que les consignes de consulter d’urgence lui sont données.

 

Lorsqu’il s’agit d’une grossesse pathologique :

– En cas de RCIU, d’antécédent de MIU, de diabète : le compte des mouvements actifs est recommandé. Une diminution des mouvements actifs impose une consultation, voire une hospitalisation où seront réalisés un examen clinique, une échographie et, surtout, un RCF.

– Le dépassement de terme : Cf chapitre spécial

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