La partie concernant la morphologie des spermatozoïdes est l’étape la plus longue et la plus difficile du spermogramme. Lors de l’examen du spermocytogramme, 200 spermatozoïdes sont fixés et colorés sur des lames de frottis. Puis le biologiste va étudier les différentes parties des spermatozoïdes au microscope afin d’évaluer le pourcentage de spermatozoïdes morphologiquement normaux.

Le type d’anomalies morphologiques est également pris en compte pour estimer l’impact de la tératospermie sur la fécondité.

Plusieurs classifications existent :

. la classification de David modifiée par Auger et Eustache, encore utilisée par certains laboratoires ;

. la classification de Kruger, classification internationale de l’OMS, est la plus utilisée dans le monde. Réalisée à l’aide d’un automate, cette classification plus « sévère » classe en spermatozoïde atypique tout spermatozoïde qui s’écarte, même très peu, de la forme considérée comme normale.

Si la proportion de spermatozoïdes correctement formés est inférieure à 4 % selon la classification de l’OMS, ou 15 % selon la classification de David modifiée : une tératospermie est suspectée.

Un pourcentage de spermatozoïdes de morphologie normale très réduit compromet les chances de fertilité.

Associée à un nombre important de cellules de la lignée germinale et à une oligospermie, la tératospermie témoigne d’une atteinte testiculaire dont l’origine peut être infectieuse, toxique, médicamenteuse ou vasculaire (varicocèle).

Un tableau uniforme d’un pourcentage de spermatozoïdes à la tête microcéphale supérieur à 90 % signe une absence d’acrosome et donc une absence de possibilité de fécondation spontanée.

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