1. Définition :
Faible quantité de spermatozoïdes dans le sperme (inférieure à 15 millions de spermatozoïdes par ml).
Il faut la différencier de l’azoospermie (absence totale de spermatozoïdes dans le sperme), et de l’asthénospermie (insuffisance de mobilité des spermatozoïdes).
L’oligospermie est parfois décelée trop tardivement : elle est alors à l’origine de stérilité.
2. Etiologies :
L’oligospermie a des origines très diverses :
– varicocèle testiculaire,
– atrophie des testicules secondaire à une infection par le virus ourlien (oreillons),
– localisation anormale d’un testicule,
– infections :
. de la prostate (glande de l’appareil génital, sous la vessie, entourant la partie initiale de l’urètre, et sécrétant un composant du sperme),
. des vésicules séminales (vésicules au nombre de deux, placées au-dessus de la prostate et permettant au sperme d’être emmagasiné),
– déficit hormonal,
– traitement par chimiothérapie,
– traitement par radiothérapie.
Ce n’est qu’après une baisse de la fertilité que l’oligospermie est diagnostiquée.
Quelquefois, un spermogramme demandé à l’occasion d’une visite médicale par un couple confronté à des problèmes d’infertilité, permet d’apporter la preuve de la diminution de la concentration en spermatozoïde dans le sperme.
Le spermogramme doit être réalisé uniquement après une abstinence sexuelle d’au moins 4 jours, et devra être répété environ 1 mois après, au minimum. En effet, il peut arriver qu’un diagnostic de fausse oligospermie soit fait lors du 1er examen.
3. Démarche diagnostique :
La démarche diagnostique va faire appel aux données de l’examen clinique, mais également à la spermoculture, aux marqueurs biochimiques du plasma séminal et au bilan hormonal.
La conduite à tenir va essayer de mettre en évidence une origine excrétoire ou sécrétoire à cette oligospermie.
4. Traitement :
Le traitement dépendra de la cause, en sachant que l’on commencera toujours par un traitement médical, avant de réaliser soit un traitement chirurgical en cas d’obstruction, soit une technique d’AMP, en cas d’insuffisance testiculaire.