1. Définition :

L’anticorps antinucléaire (AAN ou ACAN ou ANA pour Anti-Nuclear Antibody en anglais) est un type d’anticorps dirigé contre certains constituants du noyau des cellules.

Leur présence dans le sang peut être un indicateur de maladies auto-immunes, comme le lupus érythémateux systémique, la sclérodermie, la polymyosite, le syndrome de Sjögren, et la rhumatisme articulaire aigu.

Ces anticorps peuvent attaquer les composants du noyau des cellules du corps, causant ainsi une inflammation et des dommages aux tissus.

Les tests d’anticorps antinucléaires sont couramment utilisés pour aider au diagnostic des maladies auto-immunes.

Un résultat positif indique la présence d’anticorps antinucléaires dans le sang, mais il est important de noter que certains individus en bonne santé peuvent également présenter un faible niveau d’AAN sans avoir de maladie auto-immune.

De ce fait, l’interprétation des résultats d’un test AAN doit toujours être réalisée dans le contexte clinique global du patient, en prenant en compte d’autres examens et symptômes.

2. Complications possibles en cas de grossesse :

La présence d’anticorps antinucléaires (ANA) peut être associée à certaines complications pendant la grossesse, surtout si la mère souffre d’une maladie auto-immune.

Les anticorps antinucléaires sont souvent présents chez les individus atteints de maladies auto-immunes systémiques, comme le lupus érythémateux systémique (LES), le syndrome des antiphospholipides (SAPL), et d’autres maladies du tissu conjonctif.

Ces pathologies peuvent affecter la grossesse de diverses manières :

1) Fausses couches répétées :

Le syndrome des antiphospholipides, souvent associé à la présence d’ANA, est une cause reconnue de fausses couches à répétition.

Les anticorps antiphospholipides peuvent entraîner la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins du placenta, nuisant à l’apport en oxygène et nutriments au fœtus.

2) Prééclampsie :

Les femmes avec des maladies auto-immunes comme le lupus sont à un risque accru de développer une prééclampsie, une complication caractérisée par une HTA et des signes de lésion d’autres systèmes d’organes, souvent les reins, après 20 SA.

3) RCIU :

Les complications de la circulation sanguine et les maladies auto-immunes peuvent limiter la croissance fœtale, menant à un RCIU.

4) Accouchement prématuré :

Les maladies auto-immunes peuvent augmenter le risque d’accouchement prématuré, souvent dû à une nécessité médicale de terminer la grossesse pour la santé de la mère ou du bébé.

5) Problèmes cardiaques chez le bébé :

Dans des cas rares, les anticorps antinucléaires et spécifiquement les anticorps anti-SSA/Ro et anti-SSB/La, présents chez les mères avec certaines maladies auto-immunes comme le syndrome de Sjögren ou le lupus, peuvent traverser le placenta et causer le bloc cardiaque congénital chez le fœtus, une condition grave qui affecte le rythme cardiaque du bébé.

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