Le “LUF syndrom” (“Luteinized Unruptered Follicle Syndrome“) ou syndrome de lutéinisation d’un follicule non rompu résulte d’une anomalie de la maturation folliculaire et du déclenchement de l’ovulation.

Sous l’effet de la décharge ovulante de LH, le follicule dominant débute sa transformation ovulatoire avec production de progestérone mais sans rupture mécanique donc sans expulsion d’ovocyte.

 

Donc le follicule se transforme en corps jaune sans rupture, la phase lutéale paraît normale (décalage thermique, élévation de la progestérone) mais l’ovocyte restant prisonnier du follicule, le cycle ne peut être fécondant.


Cliniquement et biologiquement, tout ressemble à une phase post-ovulatoire normale puisqu’il y a production de progestérone (arrêt de production de glaire, montée thermique, progestérone sanguine positive…).

 

Le diagnostic nécessite un monitorage échographique journalier ± couplé aux dosages hormonaux (LH, progestérone).

En effet, le suivi échographique régulier de la croissance folliculaire permet aisément de mettre en évidence ce syndrome ; il se caractérise par une absence de rupture folliculaire au cours des 48 heures qui suivent le pic de LH.

On retiendra comme principaux signes échographiques :

– l’augmentation brutale de volume d’un follicule préovulatoire (4 à 5 cm) ;

– l’absence d’épanchement du Douglas ;

– l’apparition de signes de lutéinisation : épaississement de la paroi folliculaire (5 à 7 mm), apparition d’échos internes, endomètre sécrétoire.

 

Sans émission d’ovocyte la fécondation n’est pas possible et il s’agit probablement d’une cause assez fréquente, quoique difficile à quantifier, d’infertilité.

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